Vous n’avez pas peur des grillons, des scorpions, des vers, et de leurs larves ? Vous avez toujours aimé les petites bêtes ? Alors, plongez au cœur de l’élevage d’insectes comestibles. Si vous n’y avez pas pensé jusqu’à présent, le secteur est pourtant en train à devenir l’un des plus prometteurs sur le marché du travail. Et pour cause, à en croire les dernières études sur la démographie mondiale croissante, le réchauffement climatique et les conséquences de l’agriculture intensive, les besoins en nourriture vont se faire pressants. L’entomophagie apparaît alors comme une alternative idéale pour combler ce manque à gagner.
En quoi consiste le métier ?
Veiller à la bonne santé, au développement et à la reproduction des insectes sont les principales missions de cet éleveur un peu particulier. Pour ce faire, il peut être amené à faire partie d’un regroupement agricole, ou à monter son élevage de manière complètement indépendante et autonome, comme n’importe quel ouvrier agricole. Encore réservée à une clientèle très « bio », ce secteur d’activité demeure encore méconnu, et les formations pour y parvenir sont rares.
Les formations pour y accéder
Vous êtes déjà conquis et grouillez d’idées pour votre future exploitation agricole ? Dans ce cas, vous êtes prêt à entreprendre une formation pour vous y préparer. Il peut s’agir d’un bac professionnel en conduite et gestion de l’exploitation agricole (CGEA), option productions animales, d’un brevet professionnel (BP) responsable d’exploitation agricole élevage et cultures fourragères, ou encore d’un brevet de technicien agricole (BTA) productions animales. Après l’obtention de ces diplômes, vous pouvez poursuivre sur un Bac +2 en productions animales, et tenter d’obtenir le brevet de technicien supérieur agricole (BTSA).
Néanmoins, il n’y a pas encore de cursus tout tracé pour ce métier. Vous pouvez très bien avoir suivi une formation commerciale ou entrepreneuriale pour y accéder. Elle pourrait bien déboucher sur des postes plus variés, du technicien d’élevage ou de laboratoire à l’ingénieur agronome, en passant par l’entomologiste. A condition, bien sûr, d’avoir suivi une formation spécialisée en sciences de l’insecte.
Un pari sur l’avenir
En 2012, la population mondiale a atteint le chiffre impressionnant de 7 milliards d’individus. C’est autant de bouches à nourrir dans un contexte où la crise environnementale ne laisse rien de bon à présager. Et pour cause, certaines études tendent à démontrer que nous serons plus de 9 milliards en 2050, alors que la superficie des terres agricoles recule. L’élevage d’insectes comestibles nécessite beaucoup moins d’eau et beaucoup moins d’énergie que l’élevage de bovins. En effet, avec 10 kg de végétaux, il est possible de produire jusqu’à 9kg d’insectes, contre 1kg de bœuf seulement.
Un bon point pour la couche d’ozone ! Et si les climatosceptiques ne sont toujours pas convaincus, il y a toujours l’argument nutritionnel. Car les insectes sont réputés pour leur taux plus qu’élevé en protéines (jusqu’à 3 fois plus que dans la viande). Ils sont également riches en oméga 3, en phosphore et en magnésium, tout en étant faibles en matières grasses.
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