Smartphone et tablette en main, l’agent immobilier indépendant vend et loue des biens immobiliers pour le compte de ses propriétaires, autrement dit ses clients. Le métier reste le même, à la différence que ces agents « mandataires » ne bénéficient plus d’un salaire fixe de sécurité. Ils dépendent uniquement de leurs commissions sur les transactions finalisées. Celles-ci représentent en moyenne 3 à 5 % de la transaction effectuée. Quel est leur quotidien de ces nouveaux agents immobiliers ? En quoi consiste le job ? Comment s’y former ? Tour d’horizon de ce métier 2.0 qui fait trembler les agences.
En quoi consiste le métier ?
Effectuer des transactions de vente et d’achat, de location et de sous-location de biens immobiliers ou de fonds de commerce : voilà les principales missions de l’agent immobilier, qu’il soit indépendant ou non. Aussi doit-il avoir la fibre commerciale et être à l’aise dans l’art de la négociation. Il doit également avoir la bougeotte et aimer les déplacements. Car l’agent immobilier, et plus encore s’il est indépendant, est avant tout un homme de terrain ! Il doit aussi maîtriser les textes juridiques, car il est souvent amené à les utiliser.
L’appétence pour les outils numériques est un plus, mais s’avérera indispensable à l’avenir avec les évolutions que connaît la profession. En effet, l’agent immobilier indépendant est capable d’utiliser une tablette, de faire un Skype avec ses clients, et tente de se faire un nom sur les réseaux sociaux.
Côté formation, il doit au minimum être titulaire d’un BTS professions immobilières ou d’un diplôme de niveau Bac +3 (licence ou bachelor) des métiers de l’immobilier ou autres activités juridiques. La formation d’un agent immobilier peut être poussée jusqu’au master, afin d’élargir ses connaissances et ses compétences à l’ensemble des métiers de l’immobilier.
Dépendant des réseaux de mandataires en pleine croissance
S’il n’intervient ni pour le compte d’une agence indépendante ni pour celui d’une agence franchisée, l’agent immobilier indépendant a le choix. Il peut soit travailler avec une agence, comme une sorte d’intervenant extérieur, soit être rattaché à un réseau de « mandataires ». En France, le phénomène est de plus en plus répandu : sur 38 000 agents immobiliers actifs, plus de 18 000 ont rejoint ces réseaux. Selon le site meilleursréseaux.com, qui recense chaque année le nombre de réseaux de mandataires, en 2017, on en compte déjà 96.
Et le secteur recrute. Globalement, le secteur de l’immobilier est l’un des principaux viviers d’emploi en France, avec 2,1 millions de personnes employées dans ce secteur d’activité. Qui plus est, les agences mènent depuis quelques années une opération séduction auprès des jeunes diplômés, entre autres pour leurs compétences numériques. A noter qu’en France, un agent immobilier perçoit en moyenne 4 600 euros bruts par mois. En indépendant, les chiffres sont plus variables…
Une voie entrepreneuriale risquée
Le coût pour se lancer en tant qu’indépendant tout en étant rattaché à un réseau de mandataires est très variable. En effet, l’agent immobilier indépendant doit avoir suffisamment de trésorerie pour démarrer son activité. Une fois son activité mise en place, il n’est toujours pas assuré d’avoir une rémunération constante d’un mois à l’autre. C’est une voie entrepreneuriale risquée, qui tend à précariser la profession.
Par ailleurs, nombreux sont les professionnels qui alertent sur le risque d’une nouvelle bulle immobilière. Et pour cause, le risque d’une chute brutale des prix des loyers entraînerait une précarisation du secteur sans précédent. Néanmoins, on peut attendre un second souffle dans les pratiques du métier, avec les nouvelles technologies comme la réalité virtuelle pour effectuer des visites sans se déplacer.
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