« Jamais sans mon smartphone ! » Selon certains, cela pourrait qualifier la jeunesse actuelle, ultra connectée et incapable de se passer de son mobile – qu’elle l’utilise pour les sms, les appels ou les réseaux sociaux. Derrière cette addiction se cache un besoin d’être toujours connecté, une dépendance à l’information (il faut être au courant de ce qui se passe, tout de suite) et la peur panique d’être seul. Pourtant, une étude d’Uniplaces parue en novembre dernier, menée sur 1 528 étudiants en Europe, montre que cette dépendance est à relativiser.
Les étudiants européens sont capables de se passer de leur smartphone
Eh oui, les étudiants européens seraient capables de se passer de leur mobile pendant plusieurs jours. C’est du moins ce qui ressort du sondage mené par Uniplaces. Selon l’étude, 42% des étudiants interrogés se disent capable de rester une journée sans smartphone, et 25% peuvent s’en priver plusieurs jours sans avoir à le consulter (à noter que c’est le cas pour 31% des étudiants Français).
Concernant l’utilisation du smartphone, les étudiants européens s’en servent essentiellement pendant la marche (61%). Et la moitié d’entre eux (53%) disent utiliser leur mobile dans les transports en commun. Enfin, le troisième endroit où les étudiants utilisent le plus leur smartphone est… les toilettes (53%).
WhatsApp reste l’application mobile qu’ils préfèrent (pour 41% d’entre eux)… même si elle semble remporter moins de succès chez les étudiants français. Ces derniers ne sont que 8% à ne pouvoir s’en passer, contre 83% d’étudiants allemands et 76% d’espagnols, par exemple. Facebook se place en seconde position avec 28% d’adeptes, suivie par Youtube (11%). L’étude confirme donc que la principale utilisation du smartphone est celle des réseaux sociaux : 68% des étudiants européens disent vouloir rester en contact avec leurs amis, et 50% utiliser leur smartphone aussi pour envoyer et recevoir des mails personnels.
La nomophobie existe : comment lutter contre elle ?
Malgré ces chiffres plutôt rassurants, impossible de faire l’impasse sur la nouvelle addiction qui frappe la génération Z : la nomophobie (« no mobile phobia »). Ce mot, récemment apparu chez les sociologues, désigne l’addiction au smartphone. Et si les européens ont un rapport plutôt « sain » avec cet objet, une étude publiée en 2014 par June Ahn révèle que 80% des jeunes américains entre 15 et 18 ans admettent être incapables de passer une heure sans consulter leur smartphone. En France, 78% des moins de 25 ans disaient dans la même étude ne pouvoir vivre sans leur téléphone.
On reconnaît la nomophobie au fait d’être très angoissé si on n’a pas son téléphone sur soi, s’il se retrouve à court de batterie ou de réseau. Outre ces symptômes, il est possible de détecter sa nomophobie au nombre d’heures passées sur son mobile. Si vous en êtes à plusieurs heures par jour, il est temps de prendre des mesures. Pour apprendre à moins utiliser votre portable, vous pouvez vous fixer des défis quotidiens : éteindre votre portable le soir à une heure précise, verrouiller votre portable pendant trente minutes, puis une heure… Ces petits challenges devraient vous aider à réduire le temps passé sur votre portable !
Autre astuce : désactiver vos notifications sur les réseaux sociaux. Et ainsi recommencer à avoir un réveil normal, où votre premier réflexe ne sera pas de chercher à savoir immédiatement ce qui s’est passé sur Facebook ou Twitter. Dernière chose : laisser votre portable au fond de votre sac quand vous êtes avec des proches, votre famille, ou tout simplement devant un film ! Cette « désintoxication » peut sembler rude au premier abord, mais elle rendra votre quotidien nettement plus agréable.
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