C’est en 1955 que la petite Romy Schneider, âgée d’à peine 16 ans, incarne le personnage devenu culte de l’impératrice Elisabeth d’Autriche. Un rôle qui, malgré elle, lui collera longtemps à la peau. Véritable phénomène cinématographique, la trilogie de « Sissi » a été produite pour apaiser les esprits après la Seconde Guerre mondiale. Malgré les petites tensions entre l’impératrice et sa mère, la saga d’Ernst Marischka a l’effet escompté avec ses histoires d’amour, ses décors fabuleux et ses costumes spectaculaires.
Romy Schneider portait des perruques

La véritable impératrice Elisabeth d’Autriche était connue pour sa beauté, sa taille incroyablement fine mais surtout pour sa chevelure que l’on disait longue jusqu’aux talons. La légende raconte qu’il ne fallait pas moins d’une journée entière pour laver les cheveux de l’impératrice, et plusieurs heures pour les coiffer. Pour le réalisateur Ernst Marischka, impossible de produire « Sissi » sans tenir compte de ce trait physique si particulier à la souveraine. Afin de procéder rapidement, il crée une équipe de coiffeurs qui se chargera de produire des perruques longues et coiffables à volonté. L’actrice Romy Schneider a par la suite révélé que certaines de ces perruques pesaient près de six kilos et lui causaient d’atroce migraines.
La mère de Sissi est aussi la mère de Romy

Magda Schneider, actrice à la carrière déclinante, profite du succès de la petite Romy, sa fille, pour revenir sous les feux des projecteurs. Ainsi, on la retrouve, dans les trois volets de la saga, incarnant la duchesse Ludovica de Bavière, qui n'est autre que la mère de Sissi. Magda Schneider en acceptant le rôle cherche, tout comme l’Autriche sortie de l’occupation, à redorer son image. Pour elle, la célébrité de sa fille la sauverait d’une disgrâce cinématographique. Pour l’anecdote, c’est parce que sa mère insistait lourdement que Romy Schneider s’est forcée à incarner Sissi dans les deux autres films de la saga.
Karl et Romy

Aux yeux du public, Romy Schneider et Karlheinz Böhm, incarnent le couple le plus populaire d’Europe. Le duo interprète le couple Sissi et Franz dont la complicité épatante à l’écran intrigue. Les fans s’interrogent sur une possible liaison entre les deux acteurs. Il n’en est rien, les deux sont simplement très bons amis et entretiennent une relation presque fraternelle sur les plateaux. La jeune femme surnomme même Karl Böhm, Oncle Karl.
"Sissi": entre cinéma et histoire

Si en 1972, Romy Schneider accepte de reprendre l’étroit costume de Sissi dans le film « Ludwig… ou le crépuscule des dieux » de Luchino Visconti, c’est parce qu’il a choisi de présenter une version plus sombre et tragique de l’impératrice. Bien loin de l’image policée proposée par Ernst Marishka. L’actrice pensait d’ailleurs n’avoir aucun point commun avec la souveraine autrichienne. Dans la réalité cependant, la vie de l’impératrice a connu son lot d’embuches que la trilogie ne dépeint pas. A la cour de Vienne, la vie est difficile pour la jeune Sissi dont les faits et gestes sont observés. Elle était peu souvent aux côtés de son mari bien qu’elle l’aimait sincèrement, préférant les virées shopping lors de ses nombreux voyages à travers l’Europe. L’impératrice était surtout connue pour son obsession de la minceur et se vantait d’ailleurs d’avoir un tour de taille de cinquante centimètre de diamètre seulement. Un défi auquel Romy Schneider a dû faire face, enrobé dans d’étroits corsets à longueur de journée.
Le personnage de Sissi ne cesse de fasciner depuis comme le prouve les différentes versions que l'on retrouve sur les plateformes de streaming telles que Netflix ou Salto. A chacun de choisir sa Sissi préférée