Il est là ! Bien inséré dans nos machines de salon et n'en sortira pas avant une bonne centaine d'heures. Fallout 4, c'est le messie des aventuriers, le jeu pensé pour l'exploration d'un décor sans fin. C'est celui qui aura raison de vos prochaines cernes, de votre comportement face à vos proches lorsque vous répondrez à leurs questions sous différents tons (agressif, sympathique, sarcastique), il rythmera votre vie. Alors avant même son achat, remerciez votre conjoint pour toutes ces années / semaines / mois... jours ? Lâchez votre animal sur une aire d'autoroute et faites le plein dans une supérette. Car plus rien ne doit interférer entre vous et votre jeu.

« C'est fait ! »
Sachez tout d'abord que Fallout 4 ne répond à aucune des attentes des fans de Fallout 3 et New Vegas, dont nous avions brièvement résumés les points importants ici. Oubliez toute notion de Karma, de conséquences capables de modifier le terrain de jeu (une pensée pour Megaton), de factions à choisir car vous pourrez toutes les intégrer (certaines quêtes s'annulent au bout d'un moment si vous aidez trop l'une ou l'autre), ou de gestion de faim, soif et sommeil. Votre difficulté à survivre dépend du choix coché dans les options, d'un jeu très simple à horriblement punitif. Le mode Survie ne donne d'ailleurs pas plus de points d'expérience, rend de la vie très lentement après une injection de Stimpak, et rallonge la barre de vie des ennemis, tout en rendant votre avatar extrêmement fragile. Certains ennemis lâcheront du butin Légendaire, mais c'est aussi le cas en Normal.
Le seul point commun entre Fallout 4 et Fallout 3, c'est cet habile mélange FPS temps réel et RPG, avec la possibilité de ralentir l'action en mode VATS pour toucher une partie spécifique du corps de la cible.
Allons à l'essentiel
Si vous avez besoin d'être convaincu pour jouer à Fallout 4, sachez déjà qu'il est beau ! Oui beau, pas renversant, mais souvent surprenant avec son décor brumeux et marécageux, ces zones irradiées avec des éclairs qui viennent perturber votre excursion ou certains bâtiments qui semblent réels. On oublierait presque les textures effroyables des vêtements, de certaines armes et de la rigidité cadavérique des habitants du Commonwealth, rendant chaque dialogue assez old school, très Mass Effect 1.
Son génie, on le retrouve dans l'exploration libre, lorsque vous décidez d'abandonner cette ligne tracée au sol communément appelée "quête principale inutile" pour vous concentrer sur l'annexe. Marcher dans des rues sombres, capter à la radio un message de détresse, aider ou non les survivants, se faire envahir par une vingtaine de goules (des humains irradiés) débarquant des égouts, courir se réfugier dans une église et trouver l'entrée du Réseau du Rail. C'est aussi découvrir une zone en dehors de la carte, entrer dans un parc et s'approcher d'une curieuse statue au milieu de la fontaine qui se révèle être un puissant Behemoth. Puis cette année, c'est aussi le craft, qui vous invite à reconstruire une ville et différents abris pour les habitants du Commonwealth que vous enverrez dans vos refuges. Vous leur construirez des maisons, des lits, leur apporterez de l'eau filtrée mais aussi à manger. C'est un jeu dans le jeu, qui comblera tous les joueurs patients car le recyclage demande du temps. Mais comme on vous le disait plus haut, une fois le contrat Fallout 4 signé, vos prochains jours lui sont consacrés donc vous n'en manquerez pas... de temps.
