Réalisé par Tequila Works et édité par Microsoft, Deadlight est l'histoire d'un homme, Randall Wayne, qui décide de traverser une partie des États-Unis pour retrouver sa femme et sa fille alors que l'Amérique est menacée par l'armée des morts. Un point de départ au demeurant très classique, pour qui aime les aventures de zombies, mais qui va prendre un tournant psychologique au fil des heures plutôt réussi. Jusqu'à cette dernière scène très efficace et qui connaîtra une version alternative sur PC pour tous ceux qui ont le courage de finir le jeu en difficulté Cauchemar (sans checkpoint durant chaque chapitre).

À l'ancienne
Deadlight s'inspire des habitués du scrolling horizontal. On pense à Prince of Persia (ou Assassin's Creed Chronicles), puis à Limbo avec ses cinquante nuances de sombre. Avec ce gameplay d'une efficacité redoutable, que le joueur assimile en quelques secondes et répète jusqu'à la fin sans pour autant se lasser. On note quelques ajouts pour varier les situations, notamment un lance-pierre ou ce fusil à pompe particulièrement efficace. Mais globalement, le premier chapitre résume assez bien ce que vous allez faire tout au long des quatre à cinq heures nécessaires pour boucler l'histoire.
Des hauts et deux bas
Scindé en trois actes, Deadlight ne tient malheureusement pas l'équilibre et la réussite jusqu'au bout. On adore par exemple le premier acte et cet équilibre parfait entre plateforme et action éphémère, le temps de repousser la menace pour avancer dans le tableau. Mais Tequila Works va changer les règles durant le deuxième acte et nous introduire un personnage secondaire absurde, le Rat. Transformant cette randonnée américaine «réaliste» en casse-têtes inutiles et très mal calibrés.
Le jeu prend ainsi la forme d'un parkour du combattant dans les égouts avec d'innombrables pièges à éviter. La lisibilité n'étant pas au point, Deadlight se transforme en die & retry involontaire, perdant cette progression si fluide des débuts. Le troisième acte remonte le niveau mais le joueur est déjà épuisé par son expérience... et cette poursuite d'hélicoptère cauchemardesque (car injuste) et qui sera sans doute la raison pour laquelle beaucoup fuiront la difficulté débloquée en finissant le jeu.


Et cette Director's Cut ?
Alors vous le savez sans doute... ou pas... mais Deadlight vient tout juste de ressortir avec du contenu supplémentaire. Sur PC, cette version frôle le scandale diplomatique car elle n'apporte au final qu'un mode Survie (vous devez tenir le plus longtemps possible dans l'hôpital) inutile et n'essaye pas de retravailler les problèmes de lisibilité ou son gameplay parfois trop rigide. Pour un tarif doublé, la pilule ne passe pas. En revanche, c'est l'occasion pour découvrir cette aventure furtive sur PS4 et One donc on ne peut que vous conseiller de passer à la caisse...