
Lorsqu'il s'agit d'évoquer un jeu smartphone ou tablette, le constat est souvent le même. La plupart s'inspirent des hits consoles pour séduire le grand public. Hors casse-briques bien entendu qui s'inspirent tous de Candy Crush ! C'est ainsi que l'on retrouve des clones de Call of Duty, Need for Speed et autres GTA. Les versions mobiles ont toutes pour point commun de ne pas être aussi jouable que leur inspiration principale. Cependant, il existe une mine d'or de jeux subtilement pensés pour nos appareils. Nous en avons vu déjà quelques uns depuis le début de l'été, et aujourd'hui c'est un titre japonais qui ne devrait pas tarder à quitter son territoire : Mobius Final Fantasy.
Un concept simple
Square Enix a bien compris qu'un smartphone n'était pas une console portable. Mobius Final Fantasy ne s'embarrasse donc pas d'un système de déplacements tactiles. Vous aurez par moment votre héros à diriger. Mais ces rares séquences ne durent que quelques secondes. Ici, tout consiste à avancer sur une carte par case. Entre chaque case, vous affrontez trois à cinq vagues d'ennemis. Vous avancez ainsi de suite jusqu'au chapitre suivant. De prime abord, le concept peut paraître rébarbatif mais les développeurs ont su insuffler quelques idées pour vous donner envie d'avancer. Qu'il s'agisse d'un détour pour trouver une clé qui permettra de libérer un cadenas bloquant l'accès, un coffre au loin qui semble renfermer quelque chose d'utile, ou un rab d'expérience utile pour vaincre le boss du chapitre. Mais sa grande force, Mobius Final Fantasy la puise dans son système de combat.


L'élément majeur
Puisque vous passerez votre temps à vous battre, Square Enix a créé un système tactique et ultra dynamique. Chaque carte récupérée dans des coffres ou au combat représente une attaque et un élément. Feu, eau, terre, vent. Le feu affaiblit l'eau, la terre contre le vent et inversement. Face à un ennemi dont l'icône représente le feu, nous éviterons donc d'envoyer un sort de feu. Surtout lorsqu'un adversaire plus coriace absorbe l'élément pour se remettre de la vie. Mais ce n'est pas tout ! Les cartes ont un niveau et un coût. Ainsi Shiva, la reine des neiges (ou de glace, mais maintenant vous avez une chanson dans la tête), coûte quatre sphères bleues. Pour la lancer, vous devrez dans un premier temps taper avec votre héros. Chaque coup libère une sphère aléatoire qui dépend de la classe de votre personnage. Un mage de première catégorie récupère des sphères bleues, rouges et vertes à chaque attaque. Au bout de quatre sphères bleues, Shiva apparaît et vous pouvez lancer son attaque. Par la suite, lorsqu'elle grimpera de niveau, son coût augmentera aussi. Seule la sphère en forme de coeur est universelle. Elle sert à redonner de la vie sous différentes formes. Le classique "Cure" et ses variantes "Cura", "Curaga". Mais selon votre carte sélectionnée, vous pouvez aussi accéder au drain. Cette magie remet de la vie à chaque coup donné. A vous de choisir votre deck de cartes le plus efficace.
Le tueur de temps
Si le système d'éléments peut sembler compliqué à l'écrit, tout devient très évident à l'écran. Vous choisissez la couleur de vos cartes en fonction de votre classe. Vous changez de classe, si besoin, pour accéder à d'autres éléments. Et les points récupérés en combat permettent de développer votre classe et d'accéder ainsi à de nouvelles armures et statistiques. Square Enix a beau avoir créé un free to play, le contenu est ici gigantesque. Certains diront même qu'il est éreintant. Au bout de dix heures, le troisième chapitre n'était pas encore achevé et nous n'avions atteint que la troisième forme du Mage sans apercevoir l'ombre des nombreux jobs à débloquer. Alors oui, vous lui consacrerez du temps ! Quitte à délaisser un peu vos autres applications. Mais Mobius Final Fantasy n'est pas simplement bon en combat. Il est aussi hallucinant à l'écran avec un visuel à la pointe qui ne souffre d'aucune saccade. Et il y a encore beaucoup de choses à évoquer. On pense au système de défense, ou de break qui renvoie à Final Fantasy XIII. Le scénario aussi, empreint d'amnésie chronique, comme une majeure partie des RPG japonais. Mais nous attendrons la sortie française pour en parler. Et même si à cette heure, aucune date n'a été dévoilée, il s'agit heureusement de Square Enix, le pourcentage de chance est donc très élevé.
