« Si j'ai l'air si joyeux, c'est juste parce que mes concepteurs m'ont programmé avec cette voix par défaut. En fait, je suis complètement déprimé ! ». Lui, c'est CL4P-TP, un robot de la société Hyperion qui vous accueille au début du jeu Borderlands 2. Son salon n'est pas bien cosy. Un canapé troué, quelques bibelots, un lit tâché d'huile qui présage d'une nuit agitée. « Désolé pour le bazar. Lorsque Jack tue quelqu'un, il le balance par ici ! » poursuit-il, d'une voix guillerette. Quand on repense aux premières minutes du jeu réalisé par les studios Gearbox, on ne peut s'empêcher de sourire. Potache, noir, insolant, Borderlands 2 est un véritable hymne à l'humour... Et contrairement aux apparences, ce n'est pas un cas isolé !
Un amour de longue date
Depuis toujours, l'humour est présent dans le jeu vidéo. Il peut être l'angle principal des développeurs comme c'est le cas de Borderlands 2 ou de l'irrévérencieux Conker's Bad Fur Day, qui parodie entre autre le film Orange Mécanique. L'humour peut aussi intervenir là où on ne l'y attend pas. Dans Final Fantasy VII par exemple, notre héros Cloud se déguise en femme pour tromper la vigilance des gardes.
Le joueur peut se contenter de trouver une robe et une perruque ou fouiller le taudis pour dénicher du maquillage et des sous-vêtements. La scène est burlesque et permet d'alléger une aventure jusqu'ici plutôt dramatique. Dans le célèbre survival-horror Silent Hill 2, les développeurs proposent une fin alternative. Le héros James Sunderland y accuse un chien d'être l'auteur des méfaits qui se sont déroulés en ville. Une fin qui va à l'opposé de l'ambiance oppressante et tragique du jeu.
L'humour et ses dérivés
Occasionnellement, l'humour peut être esthétique et moqueur. Dans Virtua Fighter 4, un lapin bleu apparaît sur l'épaule du combattant après plusieurs défaites enchaînées. Ninja Gaiden ajoute un bracelet autour du bras du héros Hayabusa. Un rappel au joueur qui baisse la difficulté du jeu. Wolfenstein quant à lui se moque de tous ceux qui lancent une partie en facile.
Mais l'humour peut aussi servir à créer le buzz. C'est le cas de la série Call of Duty qui angle sa campagne publicitaire sur l'humour. Elle place des acteurs célèbres dans des situations improbables. Et tant pis si le joueur se contente ensuite de sauver l'Amérique d'un futur embarrassant et linéaire. Il aura au moins souri devant la pub. En cherchant bien, on doit pouvoir trouver au moins une fin alternative, un élément masqué dans le décor ou des bonus humoristiques pour tous les jeux. Et si certains disent du jeu vidéo qu'il rend violent, vous savez à présent qu'il a aussi vocation à vous faire rire !
