Alors que la date de sortie officielle se résume à un vague 2017, Divinity Original Sin 2 propose un avant-goût de son aventure par le biais d'une Early Access en vente sur Steam. Au programme, des heures de jeu, un premier acte complet et toute la partie multijoueur de disponible, qu'il s'agisse d'un combat en arène ou d'une coopération jusqu'à quatre joueurs. Un ensemble de belles choses qui explique son tarif de 45 €... sans doute difficile à avaler pour les curieux, même s'ils n'auront plus rien à débourser ensuite. Sachez enfin que vous n'achetez pas un bon jeu ou une curiosité sympathique, mais probablement le meilleur RPG de l'année prochaine.

Une rejouabilité sans fin
Si la probabilité de perdre sa sauvegarde d'ici le lancement est grande, nous voilà rassurés après vingt d'heures à tester classes, embranchements et dialogues. Ici, il n'y a pas une partie qui ressemble à une autre. Selon votre race de départ, la sélection prédéterminée de héros ou la customisation d'un parfait inconnu, le déroulement change constamment. Tout comme ce premier objectif principal qui consiste à trouver un moyen de quitter l'île, et qui peut se résoudre de nombreuses façons différentes.
Larian Studios souhaitait une aventure encore plus marquante que son premier Original Sin, et le pari est largement réussi. Alors oui, vous perdrez sans doute votre sauvegarde entre l'Early Access et la sortie définitive, mais non, cela n'est pas un problème.
Pour joueurs avertis
Divinity n'est pas le RPG de Monsieur Tout le Monde. On ne rentre pas dans son univers comme on le fait habituellement dans un jeu de rôle lambda, en suivant une ligne tracée au sol qui vous guide jusqu'à la prochaine quête. Ici on se perd constamment, on discute avec la population locale pour récupérer les indices et on fait avec les moyens du bord. C'est un jeu difficile et que l'on apprend à amadouer sur la durée. Mais pas de panique, nous allons vous préparer un petit guide pour bien débuter.
Et que dire du combat, si ce n'est qu'il fera appel à toute votre matière grise pour en sortir indemne. Notamment ce double boss à la fin de l'acte qui nécessite une gestion parfaite de l'environnement, de vos sorts de zone (attention à vos alliés qui peuvent être touchés) et de l'équilibre du groupe. Mais la satisfaction n'en est que plus grande.


Atmosphère... atmosphère
Mais la plus grande qualité de Original Sin 2, c'est cette capacité à alterner humour, cynisme, violence et contexte sombre. Le jeu est d'une cruauté extrême mais sait alléger l'ambiance avec une répartie toujours bien trouvée de vos trois compagnons. Et puis il y a cette première carte immense et libre, renfermant de nombreux secrets, un set d'armure unique, un dragon, des alliés improvisés, des sous-boss et de nombreux événements mystiques. Larian Studios donne une leçon de gestion d'espace et de rythme.
Le jeu ne dévoile que son premier acte, mais fait déjà bien plus que 90% du catalogue RPG actuel. Et que c'est beau ! Il n'a pas la beauté moderne d'un The Witcher 3, mais le détail et l'architecture impressionnent à chaque nouveau lieu visité. On peut donc quasiment l'affirmer, Divinity Original Sin 2 est votre futur chef d’œuvre.