De retour à la musique après six ans sans sortir d’album, le dernier en date étant « Le Monde à l’envers », le public est ravi de retrouver Zaho qui porte « Résilience », son nouveau projet. Et pour la chanteuse, reprendre le chemin du studio n’a pas été une tâche aisée : « Ça m'a mis une vraie pression de devoir revenir parce qu'il y a la pression du jugement, il y a la peur de décevoir. On se dit aussi que le marché a changé, la vie de tous les jours a changé... On avait tous des QR code et des pass vaccinaux... La vie a changé de manière générale. Et la musique a évolué. Ça me mettait une grosse pression de me dire : "Est-ce que je suis à jour ? Est-ce que mon art, ce que je propose, ça peut toucher les gens ?" », confie-t-elle à Purecharts. L’interprète de « C’est chelou » a donc choisi de s’entourer de « plein de fraîcheur, des beatmakers de la nouvelle génération » sur un projet très personnel porté par les titres « Ma Lune » et « Tout ce qu’il me fallait » adressés directement à son fils issu de sa relation avec Florent Mothe.
Sur « Résilience », Zaho a choisi de se concentrer sur l’importance des émotions en proposant des collaborations avec des stars du RnB et de la pop francophone. On la retrouve notamment en duo avec Indila, mais également Mok Saïb, Tayc ou encore Dadju. « Il y en a qui pensent à TikTok en créant, mais moi je n'aime pas penser à la suite de ce que je fais pendant que je le fais. Je ne pense qu'à l'émotion que ça me procure. Est-ce que ça me donne envie de pleurer ? De danser ? Est-ce que ça plaît à mon entourage ? On fréquente plein de gens au studio, de différents univers, de tous les âges, donc je fais écouter même à des gens qui n'écoutent pas forcément ce que je fais. Après, il faut assumer ! Et si quelqu'un n'aime pas mais que je suis convaincue, il faut y aller aussi », explique-t-elle.
« J'ai plus ma place, tu comprends pas comme toujours / Faut que tu t'y fasses, c'est un aller sans retour / Tu t'voiles la face, j'sais que tu m'aimeras pour toujours / C'est toi, c'est moi, si on s'disait les choses sans détour », tels sont les mots que s’échangent Zaho et Dadju dans le clip « On s’fait du mal ». Partagé il y a deux jours à peine, on y suit l’histoire d’amour troublée d’un couple qui ne parvient plus à se comprendre. Une remise en question sous forme de ballade urbaine au visuel qui rappelle les références RnB à l’américaine en pleine rue et sous une pluie diluvienne. Qui de l’amour ou de la raison triomphera ?