Wolfenstein : retour sur une saga qui modifie l'histoire

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Au même titre que Doom, Wolfenstein est considéré comme le précurseur du FPS, offrant aux jeux d’action une expérience immersive et intense. Retour sur une saga historique qui a su se renouveler.

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Une première incursion dans le domaine de l’infiltration

La saga voit le jour en 1981 avec Castle Wolfenstein. À l’époque, le jeu vidéo est encore à un stade expérimental. Le premier volet se déroule en vue de dessus et, sous couvert d’une approche discrète, demande au joueur de s’échapper d’une forteresse nazie. Trois ans plus tard, Beyond Castle Wolfenstein reprend un gameplay similaire, prémices des jeux d’infiltration, pour explorer le bunker secret d’Hitler à Berlin. L’inspiration de l’opération Walkyrie est flagrante.

La naissance du FPS : une révolution vidéoludique

Mais c’est véritablement Wolfenstein 3D qui marque les mémoires en 1992. Véritable tournant pour la franchise et le jeu vidéo, le titre d’id Software pose les fondamentaux du FPS et profite d’un moteur graphique capable de gérer des environnements en 3D. Le joueur dispose également d’informations utiles sur son arsenal, sa santé ou les repères géographiques en bas de l’écran. Le titre est aussi connu pour sa violence.

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Un reboot de haute volée

Alors que Spear of Destiny, sa suite directe, sort quelques mois plus tard, il faut attendre le début des années 2000 pour retrouver la saga sous forme de reboot. Return to Castle Wolfenstein emprunte le contexte de ses prédécesseurs. À savoir, la Seconde Guerre mondiale et la croisade de William J. Blazkowicz contre les nazis avec une touche d’occultisme. Le titre se révèle nerveux, soutenu par un mode solo soigné. Ce volet expérimente également les prémices du jeu en ligne.

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Léger passage à vide et refonte de la franchise

En 2009, Wolfenstein développe l’aspect ésotérique de son intrigue. Entre-temps, des références telles que Call of Duty ont imposé de nouveaux standards. Cet opus reste modeste dans ses ambitions et son gameplay. Cela donne lieu à une orientation novatrice avec Wolfenstein: The New Order. Sorti en 2014, le titre de Bethesda Softworks se distingue par son approche uchronique. Tout comme Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick, le contexte historique est ici détourné. Les nazis ont gagné la Seconde Guerre mondiale et l’intrigue prend place dans les années 1960. Une narration soignée, une mise en scène hollywoodienne, un gameplay équilibré entre infiltration et action. Un véritable coup de cœur qui relance la franchise.

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La résistance s’organise pour combattre le IIIe Reich

En 2017, Wolfenstein II: The New Colossus confirme l’excellente impression de son prédécesseur. Situé aux États-Unis, le jeu met l’accent sur une tonalité dramatique avec des relations sociales fouillées. La brutalité des exécutions et la possibilité d’aborder les missions sous l’angle de l’infiltration (ou non) sont toujours de la partie. Entre deux stand-alone, comme Wolfenstein: The Old Blood ou Wolfenstein: Youngblood, la saga étaye progressivement son univers uchronique qui, dans son détournement historique, fait preuve d’un grand réalisme. L’année 2019 accueille sa première incursion en réalité virtuelle avec Wolfenstein Cyberpilot.

Wolfenstein Young Blood se découvre avec un trailer