Arkane Studios
Basé à Lyon et à Austin, Arkane Studios est probablement le développeur qui apporte le plus à cette génération.
On leur doit notre GOTY 2016, Dishonored 2, et l'excellent Prey sorti ce mois-ci.
Leurs jeux se caractérisent par cette volonté de laisser libre cours à notre imagination.
Des jeux vidéo à la carte où l'on peut faire évoluer nos héros selon nos préférences, nos goûts, nos méthodes.
On note aussi cette volonté de créer des architectures à embranchements multiples et un scénario qui ne se dévoile pas dans un enchevêtrement de cinématiques tape à l’œil mais directement dans le gameplay, en fouillant le décor en quête d'informations.
C'est un studio qui ne cherche pas une cible en particulier mais à vendre du rêve et du jeu vidéo à émotions. Et qui le fait sacrément bien !
PlatinumGames
Le célèbre studio japonais s'apparente toujours à cet électron libre qui, depuis MadWorld en 2009 et Bayonetta en 2010, cumule les perles sur tous les supports, et pour différents éditeurs.
Ils ont livré les meilleures exclus de la Wii U (Bayonetta 2, The Wonderful 101, Star Fox Zero), le meilleur Action RPG de cette génération (NieR Automata), et libère enfin son TPS fabuleux aux joueurs PC (Vanquish).
Ce sont des touche-à-tout ! Et si tout ne se transforme pas en or palpable pour les éditeurs (le catalogue PlatinumGames n'est pas ciblé grand public), pour le joueur, c'est du platine !
Blizzard Entertainment
À chaque génération, Blizzard n'a nul besoin de conquérir le monde en enchaînant les sorties et les suites, mais d'une seule licence.
Et aujourd'hui encore, le studio marque le quotidien des joueurs avec son dernier titre phare, Overwatch.
Overwatch, ce n'est pas simplement un FPS en arène payant qui vient tout juste de fêter son anniversaire. C'est un énième genre obscur pour le commun des mortels, après le STR, le MMORPG et le Hack'n Slash, qui va mettre toute la planète jeu vidéo d'accord.
De la scène e-sport, aux amateurs de jeux de tir à la première personne, en passant par tous ceux qui pensaient détester le genre, Blizzard prouve encore qu'il n'y a pas de mauvais genres, seulement de mauvais jeux.
Nintendo
Le géant japonais est à la fois constructeur, éditeur, développeur (via Nintendo EAD), et avec sa Nintendo Switch, il est surtout redevenu très bankable en 2017.
En quelques mois, ce « studio » (il est toujours étrange de citer Nintendo comme simple studio) brille déjà avec Breath of the Wild et Mario Kart 8 Deluxe, et est attendu au tournant avec Super Mario Odyssey.
Mais une chose a changé cette année, car Nintendo a retrouvé cette fougue perdue depuis l'ère Super Nintendo. De celle qui attire aussi bien les groupies de l'éditeur, que les joueurs de tous horizons.
Aujourd'hui, ils ont les armes pour reconquérir le monde.
CD Projekt Red
Et on termine avec ce studio polonais qui brillait hier sur PC, et est devenu avec un seul RPG, le chouchou des joueurs consoles.
Avec The Witcher 3, CD Projekt a prouvé qu'il était possible de faire grand et sublime.
D'étaler du contenu sur toute une carte sans pour autant l'épingler de trois objectifs différents, ou de résumer une aventure dont l'épique ne se limite pas à visiter des stations-service.
Et comme cela ne suffisait pas, le studio a montré qu'il était possible de lâcher des DLC par dizaine sans faire payer les joueurs. Puis de créer deux extensions dont la durée de vie et la qualité écrasent un bon pourcentage du catalogue jeu vidéo actuel.
CD Projekt travaille aujourd'hui sur une nouvelle licence, Cyberpunk 2077, et contrairement à il y a deux ans (avant la sortie de The Witcher 3)... le monde entier est tourné vers ces développeurs talentueux.
Et des développeurs qui, pour une fois, ne viennent ni des États-Unis, ni du Japon ou du Canada !