The Elder Scrolls : 25 ans d'aventures à Tamriel

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Une des plus grandes franchises de RPG en monde ouvert fête ses 25 ans en 2019. The Elder Scrolls en a parcouru du chemin en un quart de siècle et il est temps d'effectuer un petit retour en arrière.

L'entrée dans l'arène

Au début des années 90, Bethesda Softworks était un petit studio, mais les développeurs avaient pour ambition de se tourner vers un jeu de combat de gladiateurs nommé Arena. Ce projet se contentait de guider le joueur d'arène en arène dans le but d'être sacré champion après une série de combats. Sauf que ce jeu va changer au fil des mois avec l'ajout de quêtes annexes et d'une structure globale plus ouverte.

Finalement, la sortie sera reportée à 1994 pour y inclure une carte immense de 12 millions de km². Les décors de Tamriel y sont générés de manière procédurale. À son lancement, The Elder Scrolls: Arena connaît un succès commercial mesuré malgré les avis dithyrambiques émanant de la presse. Au fil des mois, ce premier opus va se fabriquer une petite renommée grâce au bouche-à-oreille.

La continuité avant la révolution

En 1996, Julian Le Fay et ses équipes poursuivent sur leur lancée avec The Elder Scrolls II: Daggerfall. Ce dernier ressemble beaucoup à Arena avec son point de vue à la première personne, sa customisation avancée de l'avatar du joueur et son terrain de jeu immense de 45 000 km² centré sur la Baie d'Iliaque. Tout l'aspect scénaristique y est plus poussé avec des dizaines de milliers de personnages et une multitude de quêtes à accomplir.

Daggerfall est lui aussi bien reçu par les fans, et la critique et Bethesda va développer deux titres un peu particuliers. An Elder Scrolls Legend: Battlespire reprend tous les codes du second opus là où The Elder Scrolls Adventures: Redguard se tourne vers le genre aventure avec une vue à la troisième personne. Le succès sera hélas en demi-teinte et la société va alors se restructurer et miser gros sur son prochain jeu.

Un nouvel élan

Beaucoup de choses changent en interne, et un homme, Todd Howard, va prendre The Elder Scrolls sous son aile. Le concepteur, qui occupe toujours ce poste à l'heure actuelle, décide de s'attarder plus sur les détails que sur la taille de la carte pour ce qui deviendra The Elder Scrolls III: Morrowind. L'île de Vvardenfell fait "seulement" 24 km² de superficie, mais sa richesse et la variété de ses environnements auront marqué toute une époque.

Le joueur peut suivre la quête principale, mais aussi embrasser une multitude de missions secondaires et discuter longuement avec des PNJ. C'est à ce moment que The Elder Scrolls va se forger une communauté solide, et deux extensions au contenu foisonnant, Tribunal et Bloodmoon, voient le jour pour ajouter encore plus de profondeur à ce troisième épisode qui restera gravé dans le monde des RPG en monde ouvert.

Le fantastique à grande échelle

Après trois petits jeux anecdotiques sur mobile, le développement du véritable quatrième opus est mis en route et l'ambition sera telle que The Elder Scrolls IV: Oblivion mettra quatre ans avant de débarquer sur PC et consoles. Une fois encore, seulement une province de Tamriel s'ouvre au joueur. Comme dans les précédents épisodes, le protagoniste commence l'aventure dans un lieu confiné avant d'être propulsé dans ce monde gigantesque.

La région de Cyrodiil tranche drastiquement avec la direction artistique de Morrowind en optant pour des forêts à perte de vue. Le gameplay devient plus accessible et plus tourné vers l'action malgré une structure presque inchangée avec des centaines de quêtes à accomplir. Oblivion aura droit à deux extensions majeures, et la communauté développera des milliers de mods sur PC pour rallonger l'expérience en attendant la suite. Une fois encore, le succès est magistral.

Les parchemins se portent bien

En 2011, les joueurs du monde entier se lancent dans The Elder Scrolls V: Skyrim qui deviendra le jeu le plus populaire de la licence. Les terres glacées de Bordeciel fourmillent de vie et de dragons qui virevoltent dans le ciel. Presque huit ans après sa sortie initiale, Skyrim reste un produit culturel incontournable au contenu gargantuesque et à l'ambiance unique très inspirée des Vikings.

Il y aurait tant de choses à raconter sur cet épisode qui a redéfini par sa simple sortie tout un genre. Il sortira sur presque toutes les machines sur deux générations de consoles et a même eu droit à une adaptation en réalité virtuelle. Bethesda Game Studios a une fois de plus mis le paquet sur les détails pour rendre les terres nordiques crédibles en appuyant sur leurs richesses historiques. Trois extensions nommées Dawnguard, Hearthfire et Dragonborn s'ajouteront à cette épopée aux plus de 30 millions d'unités vendues.

La suite au prochain épisode

Si The Elder Scrolls VI n'est pas près d'arriver, la licence regorge d'opus différents toujours en activité, comme le MMO The Elder Scrolls Online qui reçoit une extension majeure chaque année. En plus de proposer une expérience multijoueur bien complète, le jeu de ZeniMax Online approfondit toujours plus la mythologie de la série avec une carte immense et des centaines d'histoires à découvrir dans autant de quêtes.

The Elder Scrolls: Legends occupe le terrain du côté des jeux de cartes et The Elder Scrolls: Blades est arrivé sur mobiles récemment en proposant un RPG très complet sur smartphones. Bref, Tamriel a encore bien des histoires à raconter.