C'est en 1989 que les joueurs Master System (et Game Gear) découvrent celui qui deviendra l'un des meilleurs jeux de leur catalogue, Wonder Boy III : The Dragon's Trap. Le pendant heroic-fantasy d'une autre saga ô combien populaire de la concurrence NES, le patron Metroid, dont il reprend les grandes lignes.
Et ce, dès le prologue, où le joueur balade un héros avec ses statistiques boostées au maximum, la meilleure épée dans les mains, la meilleure armure aussi. Avant de tout perdre quelques mètres plus loin mais avec une légère variante, puisqu'il est cette fois transformé en dragon et peut désormais cracher des flammes.
La mission consiste ensuite à traverser différents mondes pour vaincre des boss et acquérir de nouveaux pouvoirs qui vont lui permettre d'accéder à de nouvelles zones et à de nouvelles formes de monstres.
C'est un grand classique du scrolling horizontal de l'époque, et un genre que l'on appellera au début des années 2000 (ou à la fin des années 90, la date reste encore floue), le Metroidvania, la contraction des jeux Metroid et Castlevania.
Le studio Lizarcube vous propose aujourd'hui de revisiter The Dragon's Trap, avec le charme d'époque allié à la finesse d'une plastique moderne. Et le résultat est tout simplement fantastique.
Un voyage en deux touches
Si le jeu est aussi sorti sur PS4 et Xbox One (puis sur PC Windows, Linux et Mac), c'est tout naturellement vers la Nintendo Switch que nous avons privilégié l'achat pour pouvoir l'embarquer n'importe où.
Nous évoquerons donc la touche ZR pour basculer entre les graphismes de 1989 et ceux de cette réédition. Et il est possible de changer de style à l'envie et à la seconde. On vous laisse apprécier le résultat dans les deux sliders plus bas.
Pour appuyer son voyage à travers le temps, le jeu propose aussi de réécouter les sons d'époque d'un simple clic sur le stick analogique. Vous pouvez ensuite vous amuser à alterner graphismes et sons pour constater que le studio a brillamment travaillé.
D'hier à aujourd'hui
Wonder Boy III est un labyrinthe que l'on explore à l'aveugle.
On tente certains chemins, avant de comprendre qu'il faudra y revenir plus tard avec de nouveaux pouvoirs (il y a cinq transformations différentes) et un meilleur équipement. Ce dernier s'achète chez les différents marchands, dont certains bien planqués, contre de l'argent récupéré en tuant des monstres.
Certains équipements font traverser la lave, d'autres protègent mieux sous l'eau, mais rien n'est expliqué. Il faut donc être curieux et prendre des risques.
Mais que l'on soit un joueur d'hier ou d'aujourd'hui, tout est si bien pensé que l'on atteint le bout sans jamais baisser les bras, même face à une difficulté plutôt relevée. Et beaucoup, même les plus jeunes, seront admiratifs devant l'intelligence du game design.
Alors aujourd'hui, il ne faut surtout pas hésiter à se faire plaisir, dépenser 19,99 € pour s'offrir le billet, et embrasser ce voyage à travers le temps. En attendant la suite spirituelle réalisée par un studio français, Game Atelier, dont la sortie est prévue dans le courant de l'année !