[Test] Wolfenstein II : The New Colossus sur Switch

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Quelques mois après sa sortie sur PC, PS4 et Xbox One, le FPS Wolfenstein II : The New Colossus a débarqué sur Nintendo Switch. Que vaut-il sur la console de salon portable ?

Parmi les jeux de tir sortis en 2017, le Wolfenstein II : The New Colossus développé par MachineGames pour le compte de Bethesda est un des titres qui nous a le plus marqués.

Il s'agit d'un FPS défoulant, décalé, décomplexé, mais aussi très solide dans son gameplay, améliorant les bases - déjà bien agréables - de Wolfenstein : The New Order. Et pour cause : The New Colossus est sa suite directe ; on y retrouve donc un bon lot de protagonistes, à commencer par B.J. Blazkowicz, un soldat aguerri et héros des deux jeux.

Le premier volet n'étant pas disponible sur Switch, il est d'autant plus appréciable d'avoir un petit récapitulatif de l'histoire de The New Order au début de l'épopée. Le jeu étant entièrement doublé en français, chacun pourra donc être emporté par sa narration assez ingénieuse, articulée autour d'une dystopie où l'Allemagne nazie aurait gagné la Seconde Guerre mondiale.

Si l'histoire se veut ponctuée de moments dramatiques, touchants ou pesants, le jeu propose également des passages drôles et quelques éléments décalés qui lui confèrent une aura bien particulière, très appréciable, et le différencient de ses nombreux concurrents.

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Contenu et technique limités, mais intérêt bien réel

Au niveau contenu, le jeu est strictement identique à celui sorti de base sur PS4, Xbox One et PC (aucun des contenus téléchargeables payants - DLC - n'est inclus)... à quelques petits détails près.

En effet, si vous achetez le jeu en boîte, vous devrez malgré tout effectuer un téléchargement complémentaire obligatoire (environ 8 Go) pour compenser le stockage - plus faible - du support cartouche de la Switch. Notez que vous pouvez tout de même lancer le jeu d'emblée, sans télécharger ses données, si vous avez trop hâte de tester votre achat.

 

Outre une portabilité vraiment bluffante - sans équivalent, d’ailleurs -, cette version Nintendo Switch offre deux petits bonus : les “vibrations HD” (plus riches que sur les autres manettes) et une visée par le mouvement si l’on utilise les JoyCon.

Les vibrations HD apportent un chouïa plus d’immersion en terme de sensations, et il est plutôt sympa de pouvoir affiner sa visée en bougeant légèrement la manette. Toutefois, sachez qu’il s’agit d’une option falcutative et que le jeu se comporte très bien avec une manette “classique”, comme la manette Pro de Nintendo (vendue séparément).

D’un point de vue “réalisation technique”, le jeu est évidemment moins beau que sur les autres machines (la Switch étant nettement moins puissante que les PS4, Xbox One et PC). Il est également moins fluide, se cantonnant à une animation à 30 images par seconde (30 fps), avec quelques ralentissement parfois, là où les autres consoles faisant du 60 fps. Ce n’est pas l'idéal pour un ce genre de jeux, mais on s'y fait, surtout si l'on a pas déjà joué aux autres versions.

Les textes paraissent un peu petits en mode portable, les textures sont moins détaillées et l’image est sensiblement plus floue que sur les autres supports ; néanmoins, Wolfenstein II reste tout à fait regardable, notamment en mode portable (les défauts sont plus flagrants sur la TV).

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On salue même le développeur Panic Button pour le tour de force que constitue ce portage et on apprécie vraiment d’avoir accès, où que l’on soit, à ce FPS aussi mature (il est déconseillé au moins de 18 ans) que défoulant sur Switch.

Les consoles Nintendo ayant encore beaucoup la réputation de n'accueillir que des jeux grands publics et familiaux, l'arrivée de ce "Wolf 2" apporte un peu plus de variété au catalogue, permet de faire taire certaines mauvaises langues, tout en séduisant certains adultes hésitants au passage.

VERDICT

Oui, cette mouture Switch de Wolfenstein II : The New Colossus n'est clairement pas la version la plus belle, lisible et fluide. Cependant, elle se montre convaincante aux vues des limitations de la machine et il est assez bluffant d’avoir accès à ce FPS marquant de 2017 dans de bonnes conditions, à la fois en portable et sur la TV. On vous la conseille donc si vous n'avez pas encore goûté à ce titre de qualité, plus subtil qu'il n'y paraît, aussi bien au niveau de son gameplay que des émotions et du challenge qu'il procure.

© NRJ

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