Après avoir marqué les esprits avec les très bons remakes de Resident Evil 2 & 3, Capcom revient cette année avec Resident Evil Village sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, PC et Stadia. Suite directe de Resident Evil VII: Biohazard, le titre s’appuie sur le changement de virage initié par son aîné, tout en nous amenant à la découverte d’une nouvelle région, peuplée de créatures encore plus dangereuses que les précédentes. La recette est-elle toujours aussi efficace ? Verdict dans la suite de notre test !
Pas de répit pour Ethan Winters
Pour ce huitième épisode, Capcom a choisi de suivre à nouveau les traces d’Ethan Winters, le personnage principal du précédent opus. Alors que l’on pensait que ce dernier coulait des jours heureux avec sa femme, Mia, et leur fille Rose, la situation dégénère en quelques secondes. Chris Redfield fait irruption chez les Winters afin de tuer Mia et embarquer Rose et Ethan. Néanmoins, après un accident, notre héros se retrouve perdu au sein d’un village rustique, surplombé par un imposant château. Pensant pouvoir trouver de l’aide, ce dernier réalise rapidement que des phénomènes étranges se déroulent en ces lieux. Terrorisé, Ethan n’a pourtant pas d’autres choix que de partir explorer la zone afin de retrouver sa fille qui, pour des raisons encore inconnues, a été capturée par Lady Dimitrescu, la maîtresse du château.
Vous l’aurez compris, Resident Evil Village fait directement écho aux événements de son prédécesseur et il vaut mieux avoir joué à ce dernier pour pleinement profiter de la suite. Fort heureusement, le studio a tout de même pensé aux nouveaux arrivants en proposant un résumé de ce qui s’est passé auparavant. Si vous n’avez pas aimé la crasse du bayou dans Resident Evil VII, mais que l’ambiance "château hanté" de ce nouvel épisode vous tente, vous n’aurez pas de soucis à vous faire de ce côté-là.
Un voyage qui remue
Premier constat lorsque l’on démarre Resident Evil Village pour la première fois : le jeu change complètement d’ambiance par rapport à RE 7. Les bicoques en bois délabrées de la Louisiane laissent place un magnifique château situé en Europe de l’Est. La taille de la bâtisse et son aspect gothique invitent les joueurs à venir découvrir les sordides secrets qui se cachent derrière ces murs, tout en profitant de paysages envoûtants. Pour autant, c’est sans doute le Village qui vous surprendra le plus. Sans trop vous en dire, sachez que ce dernier contient de nombreuses zones qui mettront vos nerfs et votre courage à rude épreuve.
En plus de ce nouveau terrain de jeu, le titre propose également de découvrir de nouveaux ennemis, bien différents de la famille Baker. Ici, vous aurez affaire à un mystérieux groupe de fanatiques dirigés par une certaine Dame Miranda. Et si vous trouviez les ennemis du VII horribles, attendez-vous à découvrir des créatures encore plus dingues. Bien évidemment nous vous laissons le soin de découvrir par vous-même l’histoire de ces personnages, mais sachez que vous n’êtes pas prêt de vous ennuyer. On apprécie également le bestiaire du jeu, qui se veut plus fourni que celui de Resident Evil VII. Entre les lycans, les monstres volants et les boss intermédiaires, on sent que les développeurs ont souhaité offrir plus de variété aux joueurs.
Une virée en enfer musclée...
Côté gameplay, Resident Evil Village mise à nouveau sur une vue FPS pour bien nous faire stresser. Pour autant, le titre propose un style de jeu plus orienté action qu'auparavant. Si les armes jouent un rôle prépondérant dans l’aventure, les éléments du décors sont également d’une grande aide. Lors de certains passages où les ennemis sont trop nombreux, il est possible de faire exploser des barils, dresser des barricades ou encore aveugler les ennemis grâce à des sacs de farine. Un bon moyen de ne pas se retrouver à court de munitions, surtout au début de l’aventure.
En effet, si les premières heures de jeu se font sans presque aucune arme, Ethan va vite avoir à sa disposition tout un arsenal pour se défendre. Pistolet, fusil à pompe, sniper, grenades... sur ce point, Resident Evil Village ne fait pas les choses à moitié. De plus, vous pourrez également compter sur la présence de Duke, le vendeur du jeu, pour faire le plein de munitions, mais aussi acheter des améliorations d’armes et des bonus de stats. Bien qu’il soit toujours nécessaire de faire attention à son équipement, le jeu se veut plus permissif sur ce point que son aîné.
Malgré son côté action, Resident Evil Village n’en reste pas moins un jeu d’horreur avant tout, où la survie n'est pas de tout repos. Si les habitués de la série ne pourront s’empêcher de remarquer les ressemblances entre certains passages des précédents épisodes et celui-ci (ex: Lady Dimitrescu qui rôde comme Mister X), il faut bien avouer qu’ils restent toujours aussi efficaces. La structure du château, qui relève presque du labyrinthe, et les nombreuses énigmes à résoudre ajoutent un stress supplémentaire à l’ensemble. En somme, attendez-vous à transpirer.
...Dans des conditions optimales
Concernant l’aspect technique du jeu, sachez que nous avons testé le jeu sur PS4 Pro. Sur la console de Sony, le titre s’affiche en 4K/30fps ou 1080p/60fps sans broncher. En revanche, ne vous attendez pas à un bond graphique par rapport à Resident Evil VII. En effet, le jeu utilise le même moteur graphique et certaines animations, comme l’utilisation des clés, sont toujours aussi peu travaillées. Néanmoins, comme nous l’évoquions plus haut, le jeu se rattrape grâce à sa direction artistique de haut niveau. Les décors imaginés par le studio sont resplendissants, tout comme les ennemis que l’on affronte.
Si Resident Evil Village n’est pas une révolution, il parfait une vision qui continue d’être percutante. Si vous êtes en quête de sensations fortes, vous allez être servis. À noter qu’il vous faudra environ une dizaine d’heure pour finir l’histoire une première fois, voire le double si vous souhaitez découvrir tous les secrets du jeu.