PaRappa The Rapper est le parfait exemple des années OVNI, celles qui ne se refusaient aucun délire sur la première PlayStation.
C'est ainsi que le 26 septembre 1997 en Europe, le joueur découvrait le premier chien rappeur qui enflammait six différents dancefloor avec son déhanché improbable.
À chaque niveau, une nouvelle thématique, du cours de karaté avec Chop Chop Master Onion, au permis de conduire orchestré par l'instructeur Mooselini, PaRappa The Rapper était une ode au n'importe quoi.
Et c'est au final plus pour son esthétique et ses personnages absurdes que le jeu de NanaOn-Sha remporta tous les suffrages. Car concrètement, c'était un très mauvais jeu de rythme !
« I want to believe ! »
En français, « je veux y croire ! », la phrase culte du jeu et de notre héros PaRappa.
Hélas, en dépit d'une refonte honorable en HD, cette version Remastered n'a corrigé aucun défaut d'époque.
À commencer par son rythme qui ne respecte toujours pas les règles basiques du jeu de danse.
Le principe est pourtant simple. Vous suivez la ligne de rythme où s'affichent les touches de votre manette PlayStation (carré, triangle, rond, croix, L1 ou R1) et appuyez quand la tête de PaRappa tombe dessus.
Mais si vous coordonnez parfaitement votre timing, vous ne marquerez aucun point, car le jeu a un léger décalage qui vous force à appuyer juste avant que la tête ne touche la case. C'est tellement absurde que vous obtenez un « cool » si vous appuyez avant, un « good » si vous appuyez après, mais systématiquement un « bad » lorsque vous êtes dans le rythme.
Mais on l'aime quand même
PaRappa The Remastered se boucle en moins de soixante minutes, le temps de compléter les six tableaux en normal (ou en facile).
Et toujours en 2017, l'esthétique délirante et les musiques fonctionnent encore. Le joueur rage pour débloquer la note parfaite mais s'habitue à valider la touche avec un léger décalage. Ce n'est pas naturel, mais on s'y fait !
Au niveau de la remasterisation, les six tableaux ressortent parfaitement sur nos écrans HD, mais le studio n'a pas fait l'effort de retravailler les cinématiques en conservant celles de la version PSP sortie en 2007.
C'est sans doute pour cela que Sony n'a pas été trop gourmand et ne demande que 14,99 € ou 11,99 € pour les abonnés PS Plus.
Bref, on le répète, PaRappa The Rapper est un mauvais jeu de rythme, mais pour sa proposition délirante et ce prix raisonnable, c'est un petit plaisir nostalgique qui ne se refuse pas.