Injustice, c'est la pause salvatrice d'un studio qui aime se faire plaisir entre deux épisodes de Mortal Kombat.
Avec une baston toujours aussi flottante, barbare, très accessible, et 100% américaine, le jeu a très vite attiré les amateurs de comics. Voire une autre population moins favorable aux longs combos épileptiques et techniques proposés par le géant Capcom, avec sa série des Marvel vs Capcom.
Ici, tout est simple, on n'utilise que trois touches d'attaque (faible, moyen, fort), une quatrième pour le coup spécial et des aides proposées par défaut dans les options.
Le but n'est pas de vous faire souffrir mais de vous défouler, et il y arrive parfaitement.
Il était une fois
Contrairement aux autres jeux de combat, Injustice 2 ne s'apprécie pas uniquement en ligne.
C'est évidemment un plus d'y affronter d'autres joueurs ou d'intégrer une guilde pour remporter différents défis quotidiens (le Multivers, excellente nouveauté du jeu). Mais le premier plaisir procuré, c'est en solo !
Car NetherRealm récidive avec son mode Histoire haletant et habilement narré. Généralement, le joueur zappe les histoires intéressantes mais bien trop bavardes, ou celles qui n'ont aucun intérêt.
Ici, il a presque envie d'expédier le combat pour poursuivre l'histoire. Surtout que le studio a réalisé un travail fantastique, il n'y a AUCUNE transition entre la cinématique, le combat, et la reprise de l'histoire.
Cette année, le jeu nous gâte aussi avec de nombreuses customisations. Certains personnages sont plus gâtés que d'autres, mais là encore, le joueur a la bonne motivation pour jouer et débloquer toujours plus d'équipements.
Dans l'arène
Injustice 2 utilise peu ou prou la même formule que son aîné.
On peut toujours projeter son adversaire d'un décor à l'autre, ramasser des objets et les jeter sur sa cible, effectuer des attaques dévastatrices quand la jauge le permet, et lancer des chocs pour stopper la pression adverse.
L'arène ne surprend donc pas les habitués d'hier, encore moins ceux qui s'attendaient à de nouvelles animations (ça reste ultra rigide), mais la baston fonctionne toujours aussi bien.
À poing c'est tout !
À une heure où le jeu de baston se dit accessible mais se révèle au final assez complexe, Injustice 2 permet à un très large public de se défouler sans le moindre stress.
Le réseau est stable pour le moment, les missions du Multivers ajoutent de nouveaux défis pour relancer la machine quotidiennement, et on se fait rapidement avoir par le système de loots pour habiller nos poulains.
Oui, le jeu pouvait faire plus d'efforts sur l'emballage (ce n'est pas très beau), et proposer un mode entraînement plus complet. Et toujours plus de nouveaux combattants charismatiques, ou un Superman plus proche de son modèle Man of Steel.
Mais rien que pour son mode Histoire, voir Batman tarter Black Canary (dont les cris, dans la série Arrow, sont devenus clairement insupportables) sur le menu de sélection des combattants... ou observer Supergirl projeter son adversaire dans l'espace avec son nouveau mini-short récupéré dans un coffre, on répond deux fois plus présent !