[Test] Ghostrunner : le mix parfait entre FPS, Parkour et univers cyberpunk ?

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Disponible depuis le 27 octobre, Ghostrunner s’affiche comme l’un des FPS les plus intéressants de 2020. Retour sur ce titre qui, grâce à son univers cyberpunk et son gameplay maîtrisé, risque de ne pas vous laisser indifférent.

Alors que la fin d’année est généralement marquée par la sortie des licences stars du jeu vidéo, Ghostrunner fait quelque peu figure d’outsider. Vendu au prix de 29,99 euros, le jeu du studio polonais One More Level (God's Trigger) a pourtant tout pour séduire les joueurs qui sont en quête de titres innovants et qui claquent graphiquement. En revanche, pour ce prix, il ne faudra pas s’attendre à une histoire complètement folle, le jeu allant à l’essentiel sur ce point. Pour faire simple, vous incarnez le Ghostrunner, une unité cybernétique chargée d’éliminer le Keymaster et de sauver la Tour Dharma, dernier bastion de l’humanité. Si le scénario peut sembler assez simpliste, il a le mérite d’être présent, d’autant plus que le jeu mise avant tout sur ses qualités graphiques et son gameplay aux petits oignons.

© 505 Games

Une virée futuriste qui va à 1000 à l’heure

Le premier point qui frappe lorsque l’on découvre pour la première fois Ghostrunner, c’est bien évidemment son univers cyberpunk qui invite les joueurs à découvrir une ville futuriste où la crasse et les néons se côtoient. Sans être révolutionnaire, Ghostrunner flatte tout de même la rétine. Graphiquement, le jeu tient la route et parvient même à provoquer un effet « Whaou » par moment ! Sur PC, on apprécie tout particulièrement l’ajout du Ray tracing qui apporte un véritable plus aux éclairages du jeu. En revanche, le titre se déroulant dans une tour, les environnements ont tendance à se ressembler, même si quelques ajouts viennent régulièrement renouveler l’expérience.

La ville offre un terrain de jeu splendide aux joueurs et l’on sent que tout a été pensé pour mettre à profit les divers aspects du gameplay du jeu, en particulier sur le plan des déplacements.  En effet, dans Ghostrunner, vous allez pouvoir courir sur les murs et il est même possible d’utiliser un grappin pour s’accrocher à certains objets. Très vite le jeu prend des allures de Parkour, où il faut enchaîner les sauts, les glissades et les wallrides pour arriver à l’objectif suivant. C’est jouissif, et en plus d’offrir quelques phases de plateformes particulièrement sympathiques, cela donne un côté frénétique aux combats du jeu.

© One More Level

Des combats punitifs mais ô combien satisfaisants

Dans Ghostrunner, ne comptez pas sur un arsenal fourni pour venir à bout de vos ennemis puisque tout au long de l’aventure vous serez équipés uniquement d’un Katana.  Des capacités spéciales (au corps-à-corps et à distance) viendront enrichir votre panoplie d'attaques, mais c’est avant tout votre sabre qui vous sera utile. Mention spéciale au système d’esquive qui permet, dans les airs, de se déplacer au ralenti pour ensuite se téléporter quelques mètres plus loin. Grâce à cela, on peut facilement réaliser des esquives tout en préparant son prochain coup. Un détail qui à toute son importance puisque le moindre dégât subit par votre personnage sera synonyme de Game Over.

Soyez prévenus, Ghostrunner est un véritable Die and Retry (meurt et recommence) qui va mettre vos nerfs à rude épreuve. Les combats prennent la forme d’arènes dans lesquelles il faut vaincre tous les ennemis avant de pouvoir accéder à la prochaine étape. Néanmoins, lorsque vous mourrez, tous les ennemis vaincus reviennent eux aussi à la vie. Si les premiers combats pourront paraître frustrants, le jeu devient vite addictif dès lors que l’on comprend ses mécaniques. Les déplacements vifs et les combats brutaux tranchent radicalement avec l’aspect stratégique du jeu. On obtient alors un savant mélange, entre rapidité d’exécution et précision, qui devrait plaire à tous les amateurs de Fast-FPS. D’ailleurs, si vous avez aimé DOOM Eternal, on ne peut que vous conseiller ce Ghostrunner qui, sans être aussi bourrin que le jeu de id Software, offre des sensations similaires.

© One More Level

Une rejouabilité exemplaire

Doté d’un gameplay solide, Ghostrunner peut également compter sur son bestiaire pour proposer aux joueurs une aventure qui se renouvelle en permanence. Chaque type d’ennemi possédant des capacités qui lui sont propres, les joueurs devront régulièrement s’adapter et modifier leur façon de combattre. De plus, les développeurs ont également eu la bonne idée d’ajouter quelques moyens de déplacements supplémentaires, à l’instar des rails qui permettent de se déplacer sur de « grandes distances » tout en continuant à voir se qu’il se passe autour. Au final, dans Ghostrunner, on ne s’ennuie jamais, à tel point que l’aventure passe à une vitesse folle !

Côté durée de vie, sachez qu’il faut entre 6 et 8 heures (en fonction de votre capacité à franchir les obstacles du titre) pour terminer le jeu une première fois. Pour autant, Ghostrunner profite d’une rejouabilité exemplaire grâce à son gameplay qui pousse les joueurs à vouloir toujours s’améliorer. Les speedrunners devraient y trouver leur bonheur, mais même les moins obstinés prendront du plaisir à rejouer les niveaux qu’ils ont déjà parcouru. En plus de pouvoir améliorer leur temps, ces derniers pourront également mettre la main sur de nombreux bonus, comme des épées à équiper ou des documents secrets qui approfondissent l'histoire et le lore du jeu.