Développé dès 2001 par Blizzard, Diablo 3 est sorti initialement le 15 mai 2012 sur PC. Alors que cela paraissait impossible pour beaucoup, le titre a été porté sur consoles : d’abord sur PS3 et Xbox 360 en septembre 2013, puis en août 2014 sur PS4 et Xbox One. Près de 4 ans après, c’est sur Nintendo Switch que le hack’n slash de la série phare de Blizzard débarque, dans une version Eternal Collection. Le jeu est-il toujours aussi agréable ? Quelles sont les nouveautés et les limites de cette version ? Toutes les réponses sont dans les paragraphes ci-dessous !
Contenu en béton armé
Commençons déjà par le contenu. On retrouve logiquement le jeu de base, avec son aventure captivante et riche en missions principales comme secondaires. Cette épopée se déroule en 5 actes et est bercée par de somptueuses cinématiques, des moments forts (surtout quand on a joué à d’autres opus de la saga Diablo) et un environnement sonore de haute volée. Une fois la classe de notre héros choisie, on progresse dans l’histoire, on acquiert à notre guise de nouveaux équipements et des compétences qui nous rendent plus efficace selon les situations ou les affrontements. Sachant que différents niveaux de difficulté permettent à chacun de trouver un challenge à sa hauteur.
Contrairement à certains jeux comme Dragon Ball FighterZ, qui n’ont pas apporté leurs contenus additionnels sur Switch, Diablo 3 Eternal Collection inclut également toutes les mises à jour (ayant ajusté le gameplay) et tous les contenus supplémentaires apportés par les extensions - payantes - sorties jusqu’à présent, incluant Reapers of Souls et le pack Necromancien. Tout ça sur une seule cartouche, ou un seul téléchargement si vous préférez la voie du dématérialisé.
Cela dit, si vous voulez bénéficier des excellents doublages français, il faudra quoi qu’il arrive passer par la case “télécharger” et préparer quelques Go de disponibles sur le stockage interne ou votre carte microSD de la Switch.
Des nouveautés appréciables... pour la version la plus flexible de Diablo 3 !
Si le jeu est globalement similaire à ce qu’il était sur les autres plateformes, cette édition Switch offre quelques bonus sympathiques. On pense notamment au fait que le mode Aventure soit accessible immédiatement, sans avoir nécessairement terminé la campagne solo. Ensuite, support Nintendo oblige, on apprécie les petits ajouts faisant des clins d'œil à l’univers The Legend Of Zelda. Blizzard nous livre un set d’armure de Ganondorf, pour que notre avatar prenne l’apparence du célèbre adversaire de Link, et une nouvelle mascotte “Cocotte” - oui, la poule -, un portrait Triforce et des ailes inédites. Les figurines amiibo peuvent également être utiles pour récolter des récompenses spéciales.
Mais plus encore, on a vraiment aimé pouvoir jouer en nomade comme en portable, sans transition, seul ou à plusieurs (jusqu’à 4) dans le même salon, ou avec des potes via Internet. C’est simple : la version Switch de Diablo 3 est la version la plus flexible du titre de Blizzard. Une flexibilité d’usage d’autant plus appréciable que le type de jeu et le découpage de l’aventure se prêtent très bien à des parties en nomade, même si la lisibilité est logiquement amoindrie sur certains passages, du fait de la petite taille d’écran.
Alors, certes, la résolution n’est qu’en 960p sur la TV et il s’agit graphiquement de la moins fine des versions de Diablo 3 ; mais avouons que l’ensemble demeure agréable à l’oeil (et même ravissant en mode portable, avec une résolution en 720p) grâce à sa belle direction artistique. Mieux, Diablo 3 Eternal Collection se paie le luxe de proposer une fluidité impeccable à 60 images par seconde, à chaque instant. C’est extrêmement appréciable.
Diabolique en multi, en local comme en ligne
De plus, nous avons été rassurés de constater que le titre est très plaisant à manipuler, même en jouant avec 2 Joy-Con (la manette Pro ou contrôleurs assimilés étant compatibles). Les développeurs ont en effet pris acte des possibilités de la Switch en proposant aussi de jouer à deux en se partageant les deux contrôleurs inclus de base avec la console. C’est fonctionnel, cependant on ne saurait que trop vous conseiller d’y jouer avec une solution à deux joysticks pour un plus grand confort et une meilleure dextérité. Notez par contre que l’écran tactile ne sert qu’à afficher l’image, cela ne servira donc à rien de tapoter dessus en mode portable.
Précisons qu’il est possible de sauvegarder sa progression dans le Cloud si l’on est abonné au service Nintendo Switch Online (payant), requis pour jouer en ligne. On peut, ainsi, reprendre une partie sur une autre Switch, en chargeant son profil sur la console d'un(e) ami(e) par exemple.
Sachez également que l’on peut s'amuser sans être connecté à Internet (offline), de même que l’on peut jouer sans avoir téléchargé les voix françaises. A l’inverse, il faudra être bel et bien connecté pour profiter du contenu des Saisons. Enfin, Diablo 3 sauvegardera notre progression offline automatiquement dès que la Switch sera connectée à internet, sans avoir à lancer le jeu. Pratique.
VERDICT :
Malgré le poids des années, Diablo III se montre encore une fois très séduisant seul ou à plusieurs, en local comme en ligne, à la maison ou dans les transports. Doté d’un contenu gonflé à bloc, d’une maniabilité parfaitement adaptée au support, d’une épopée aussi riche qu’épique offrant un énorme plaisir de jeu, Diablo 3 Eternal Collection nous a conquis sur Nintendo Switch. Une référence du hack’n slash sur Switch, que l’on vous conseille sans réserve si vous n’y avez pas encore goûté et si vous rêvez de pouvoir posséder la version la plus flexible du jeu de Blizzard.