Les années 1990 et le règne du Beat Them All
À la fin des années 1980, l’un des genres les plus en vogue est le Beat Them All. Avec le Shoot’em Up, ce sont des jeux d’action où vous affrontez un nombre important d’ennemis, seul(e) ou à deux. Le genre est parfaitement adapté aux bornes d’arcade, très à la mode à l’époque. Double Dragon, publié en 1987 et popularisé plus tard par Nintendo, et Final Fight de Capcom, en 1989, révolutionnent véritablement le genre. En réponse à ses concurrents, Sega, autre poids lourd du jeu vidéo japonais, sort Streets of Rage en 1991 sur sa Mega Drive.
Streets of Rage : début d’une saga légendaire
Dans une métropole rongée par le vice et la corruption, vous incarnez d’anciens policiers qui décident de combattre le crime à leur manière. Avec son histoire typique des années 1990, Streets of Rage ne brille pas par son originalité. Cependant, avec son univers, ses graphismes et sa fantastique bande originale composée par Yuzo Koshiro, le jeu devient vite un classique. C’est surtout avec son gameplay soigné que Streets of Rage impressionne. Le Beat Them All parvient à améliorer la formule déjà bien huilée de Final Fight paru deux ans plus tôt.
Streets of Rage 2 : le chef-d’œuvre
Comme pour Sonic, Sega propose dès 1992 une suite à son jeu d’action. Bien que le premier opus ait marqué les joueurs, c’est le second qui est considéré comme le chef-d’œuvre de la saga. Streets of Rage 2 gomme tous les défauts du titre originel : mouvements, combos, répétitions des niveaux, intelligence artificielle des ennemis. Avec ces corrections, le jeu est encore plus frénétique. Une fois de plus, les graphismes et la musique de Yuzo Koshiro restituent à merveille l’ambiance du jeu. Grâce à ce second opus, Streets of Rage devient l’une des franchises du jeu vidéo les plus populaires.
Streets of Rage 3 : l’aboutissement de la série
Après un deuxième volet quasi parfait, Streets of Rage 3 apporte encore quelques modifications. Sega ajoute des déplacements latéraux, des roulades, une seconde jauge et de nouveaux coups spéciaux, pour un gameplay toujours plus abouti. Victor Zan rejoint Alex Stone et Blaze Fielding au casting, accompagné du Kangourou Victy en personnage bonus. Enfin, des cinématiques s’intercalent entre les phases de jeu et apportent plus d’épaisseur à la narration. Streets of Rage 3 conclut superbement une trilogie qui aura donné ses lettres de noblesses au Beat Them All.
Streets of Rage 4 : la saga renaît
Avec Final Fantasy VII Remake et Resident Evil 3, c’est une autre grande licence du jeu vidéo japonais qui revient cette année. Vingt-cinq ans après la sortie du troisième volet sur Mega Drive, la saga renaît avec Streets of Rage 4. Il promet une refonte graphique, des mécaniques de jeu inédites, ainsi qu’un tout nouveau personnage jouable, Floyd Iraia. Développé par Dotemu et Lizardcube, le titre est prévu pour le printemps 2020 sur Nintendo Switch, PS4, Xbox One et PC. L’histoire prend place dix ans après Streets of Rage 3, et est pour la première fois jouable jusqu’à quatre joueurs en local.