Le 9 novembre 2017, l’Assemblée votait la baisse du budget de la mission « Travail et emploi » pour 2018. Cette décision, qui avait déjà été annoncée l’été dernier, impliquait une sérieuse réduction du nombre de contrats aidés en 2018. Des contrats, en partie financés par l’État, qui avaient été créés dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des personnes les plus en difficulté dans leurs recherches. C'est-à-dire les chômeurs longue durée ou de plus de 50 ans, les personnes handicapées, les bénéficiaires du RSA et les jeunes non-qualifiés.
Un budget en baisse pour 2018
Le budget global de la mission « Travail et emploi » sera donc en baisse de 1,5 milliards d’euros en 2018. Cette coupe budgétaire importante a rapidement provoqué le mécontentement de l’opposition et des associations, qui pointent du doigt les conséquences d’un budget aussi restreint. Les contrats aidés sont particulièrement touchés par cette mesure, puisque le budget qui leur était consacré sera réduit de 40%.
En 2018, l’État ne financera donc que 200 000 contrats aidés, contre 320 000 en 2017 et 460 000 en 2016. Même s’il avait d’abord été question d’une suppression encore plus massive des contrats aidés (le gouvernement parlait alors de seulement 84 000 contrats pour 2018), cette baisse reste malgré tout significative. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a malgré tout défendu cette décision, en insistant sur le manque d’efficacité de ces contrats pour lutter durablement contre le chômage.
Les contrats aidés : où et pour qui ?
Ce nouveau budget implique ainsi la réduction du nombre de contrats aidés, mais il marque également un changement de stratégie. En effet, cette année, les contrats aidés seront renforcés avec un volet formation, et seront destinés en priorité aux chômeurs longue durée et aux jeunes en insertion. De plus, les contrats aidés du secteur marchand (CUI et CIE) seront désormais supprimés, le gouvernement estimant qu’ils sont devenus superflus.
Le financement des contrats aidés sera donc entièrement investi dans le secteur non-marchand (collectivités territoriales, écoles publiques, associations etc.). En particulier dans les domaines de l’urgence sanitaire et sociale, et dans l’accompagnement des enfants handicapés à l’école. Enfin, une part importante du budget sera consacrée aux Territoires d’Outre-mer et aux communes rurales, afin de redynamiser ces territoires en difficulté face au chômage.
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