Qu’est-ce que l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) ?

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On entend beaucoup de critiques sur l’ENA : « Tous les hommes politiques étudient entre eux et ils n’ont aucune conscience de la réalité ! » Mais qu’est-ce que réellement cette école ? A quoi forme-t-elle vraiment ? Démythifions cette structure pour en comprendre les enjeux principaux.


Fondée en octobre 1945 par le gouvernement du Général de Gaulle, l’ENA est une école située majoritairement à Strasbourg qui forme des hauts fonctionnaires. Son objectif principal est de démocratiser l’accès aux hautes fonctions publiques. Pour y entrer, quatre concours sont mis en place tous les trois ans :

  • . Un concours externe que tout le monde peut tenter. Il suffit d’être titulaire d’un diplôme de Licence ou un équivalent.

  • . Un concours interne qui n’est accessible qu’aux fonctionnaires qui ont travaillé au moins 4 ans de manière effective.

  • . Un concours réservé aux personnes qui ont travaillé pendant au minimum 8 ans dans le secteur privé.

  • . Un concours international pour tous les étrangers qui ont travaillé ou étudié dans la fonction publique dans leur pays.

La scolarité à l’ENA : comment ça marche ?

A l’Ecole Nationale d’Administration, les élèves étudient pendant deux ans : une année de stage suivie d’une année d’étude à l’école. Il y a 3 possibilités de scolarités différentes :

  • . « Europe et international ». La scolarité comprend 27 semaines dont 17 de stage.

  • . « Territoire ». La scolarité comprend 33 semaines dont 22 de stage.

  • . Enfin, « Gestion et management publics ». La scolarité comprend 27 semaines dont 11 de stage.

 

A la sortie de l’école, différents débouchés sont possibles, mais tous dans la fonction publique de l’État. Un classement définit le corps que rejoindront les élèves de l’ENA :

  • . Les 12 ou 15 premiers rejoignent le Conseil d’État, l’inspection générale des finances et la Cour des comptes.

  • . Les 4 ou 6 suivants intègrent la direction générale du Trésor.

  • . Etc.

 

Ce que l’on reproche à l’ENA

Beaucoup sont ceux qui critiquent l’ENA, et même des énarques (anciens étudiants de l’ENA). Par exemple, Aldine Balacchino, qui a fait l’école, a publié un livre en automne 2015 pour dénoncer la quasi absence de culture critique : ce serait une raison de la décrédibilisation des élites aux yeux du peuple. On entend aussi souvent dire qu’à l’ENA, on est très loin du terrain et de la vie réelle. Dès lors, il peut-être intéressant de s’interroger.

Malgré tout, l’ENA est une structure qui a porté la politique depuis le début de la Ve République. A savoir : les étudiants sont rémunérés dans cette école. A prendre ou à laisser ? A vous de voir !

A noter : la concurrence est rude ! En général, seul moins de 10 % des personnes présentes à la première épreuve sont admises.

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