L’idée de perdre votre journée en restant au lit vous a toujours horrifié. Le week-end, vous préférez en profiter à fond, vous lever à 9h grand maximum, prendre votre petit déjeuner et faire ce que vous aimez. Chaque fois que vous expliquez ça à vos amis adeptes de la grasse matinée, vous êtes confronté à une armée d’yeux écarquillés ou de regards incrédules. Vous avez bien envie de vous lancer dans une diatribe pour expliquer que la grasse matinée, c’est surfait, mais vous n’osez pas. Qu’à cela ne tienne ! Aujourd’hui, on la fait pour vous. Et puisqu’on vous parlait d’une étude, entrons dans le vif du sujet. En juin dernier, une équipe de chercheurs américains en a publié une stipulant que la grasse matinée serait mauvaise pour la santé.
La grasse matinée, l’équivalent pour le corps d’un jet-lag
L’étude en question a été présentée à Boston lors du forum mondial consacré à la médecine clinique du sommeil (sobrement baptisé SLEEP, ça ne s’invente pas) du 3 au 7 juin derniers. Les résultats de cette analyse concernant la grasse matinée ne sont pas très joyeux : les chercheurs estiment que les changements de rythme entre la semaine de travail et le week-end provoqueraient un trop grand stress dans le corps. Concrètement, chaque heure de sommeil supplémentaire prise pendant le week-end augmente de 11% le risque de développer des maladies cardio-vasculaires. Les chercheurs ont baptisé le phénomène « social jet lag ». Selon eux, l’agression subie par l’organisme à cause de ces plages de sommeil drastiquement différentes est en effet semblable à l’épreuve subie par l’organisme si vous faites un aller-retour Paris-New-York en un week-end.
Pas convaincu ? Sachez qu’une étude parue auparavant et publiée par un chercheur de l’Institut de psychologie de Munich, Till Roenneberg, avait avancé que les personnes qui faisaient la grasse matinée seraient en général de plus mauvaise humeur que ceux dont le rythme de sommeil est régulier. Et ce n’est pas tout : le risque d’obésité serait augmenté de 33% à cause du manque de régularité dans le sommeil.
Perdre du temps au lit le week-end, à quoi ça sert ?
Dormir jusqu’à midi, très peu pour vous. En fait, ça a plus tendance à vous horrifier qu’autre chose : vous venez de perdre une matinée de votre vie à ne rien faire. Sachant qu’un être humain passe en moyenne un tiers de sa vie au lit, votre crainte peut se justifier. Bien souvent, ceux qui font de longues grasses matinées (lever à midi ou au-delà) ont du mal à reprendre leurs esprits une fois sortis du lit.
Alors voici un paragraphe pour vous, adeptes du lever tôt : les chercheurs américains qui ont dévoilé leur étude en juin préconisent d’avoir un rythme de sommeil régulier toute la semaine, y compris le week-end (et de se coucher avant minuit). Vous correspondez à tous ces critères ? C’est un bon point en plus pour votre santé. Et puis, au moins, vos week-ends sont plus longs que ceux de vos amis. De plus, en été, les températures sont nettement plus supportables le matin… ce serait bête de ne pas en profiter, non ?
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