Persona : la série de JRPG qui fait vibrer l'Occident

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En marge des Final Fantasy et autres Dragon Quest, Persona est un J-RPG de haute volée qui, au fil des années et des épisodes, est parvenu à agrandir sa communauté autour d’un univers singulier.

Une saga décalée qui prend à contre-pied les attentes des amateurs de RPG

Pour les puristes, la saga est plus connue sous le nom original de Shin Megami Tensei : Persona. Au même titre que Devil Summoner, Last Bible ou Digital Devil Saga, il s’agit d’un spin-off du RPG Megami Tensei. Contrairement à de nombreuses séries qui privilégient la fantasy médiévale, Persona s’inscrit dans un cadre contemporain que l’on peut rapprocher de l’urban fantasy. Toutefois, la tonalité post-apocalyptique des autres spin-off est quelque peu délaissée. Dans ce contexte, les relations sociales occupent une grande importance.

Un jeu psychanalytique ?

On notera des allusions aux mythologies grecques et japonaises et, plus surprenantes encore, à la psychanalyse jungienne en rapport avec l’inconscient collectif. Ces considérations peuvent paraître abstraites. Elles offrent néanmoins une profondeur insoupçonnée à cet univers qui ne cesse de se développer au fil des épisodes. Par ailleurs, les personas sont des manifestations issues de la psyché d’un personnage. Une sorte d’invocation qui renvoie à une facette de son caractère.

Un gameplay classique, mais efficace

En revanche, les repères sont plus familiers en ce qui concerne le gameplay. Pour la majeure partie des opus, on se concentre sur un système au tour par tour avec quelques éléments renvoyant au tactical-RPG, comme le positionnement sur un quadrillage. Au fil des épisodes, les rencontres peuvent être aléatoires ou définies. Dans ce dernier cas, il convient de les toucher pour engager le combat. À noter que Persona 5 emprunte quelques aspects propres à la plateforme et aux jeux d’infiltration.

L’historique de la saga principale

La saga se compose de 6 jeux principaux. La PlayStation première du nom accueille Revelations: Persona en 1996*. S’ensuivent en 1999 Persona 2: Innocent Sin et, en 2000, Persona 2: Eternal Punishment. Le succès des trois titres est à l’origine de leur portage respectif sur PSP. Shin Megami Tensei: Persona 3 voit le jour en 2006 sur PlayStation 2. Deux années s’écoulent pour découvrir Shin Megami Tensei: Persona 4, toujours sur PS2. Il faut patienter 8 années pour que Persona 5 soit enfin à portée de manettes en 2016. Une attente qui donne lieu à un jeu exceptionnel.

Des spin-off pour un spin-off

Qu’il s’agisse de volets indépendants ou dérivés de la série originelle, de nombreux spin-off ont décliné l’univers de Persona. On songe à Shin Megami Tensei: Lucifer’s Call. Ce titre date de 2003 et accueille, en tant que guest, Dante de Devil May Cry. En 2012, Persona 4: Arena surprend les fidèles de la saga pour se lancer dans le jeu de baston. La Nintendo 3DS s’offre un opus avec Persona Q: Shadow of The Labyrinth qui s’inscrit entre le troisième et quatrième épisode. Autre itération pour le moins étonnante, Persona 4: Dancing All Night et Persona 5: Dancing Star Night qui officient dans le domaine des jeux de rythme. Le prochain opus en date annoncé est Persona 5 Royal, version enrichie de Persona 5, prévue pour 2020 et illustré dans la vidéo ci-dessous.

* Toutes les dates se réfèrent à la sortie initiale au Japon.

Persona 5 Royal teaser vidéo