Les jeunes actifs ne veulent plus vivre dans les grandes villes

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S’installer dans une grande ville peut revenir très cher quand on est jeune actif. Le rythme de vie peut rapidement être épuisant, la densité de la population et le manque d’espace aussi. C’est pourquoi de plus en plus de salariés décident… de fuir la vie urbaine, et de s’installer dans des villes satellites.


Quelle que soit la métropole où vous vivez, le constat est le même : les prix du logement sont souvent élevés si vous êtes un jeune actif. Dernière tendance : la génération Y (née entre 1980 et 1999) choisit donc de vivre dans des petites villes « satellites ». A savoir de petites agglomérations situées près des métropoles, ou qui y sont efficacement reliées par les transports.
 

Les villes satellites, ou les nouvelles « places to be »

C’est un article du Financial Times qui lève le voile sur ce phénomène. Le journal américain montre que même les entreprises, dépassées par les prix de l’immobilier, cherchent elles aussi à intégrer des villes à taille humaine ou des villes satellites. Nombreuses sont les entreprises new-yorkaises à avoir déménagé de Manhattan à Jersey City à la recherche de loyer plus abordables.

Les nouvelles habitudes de travail rendent la vie dans ces villes satellites plus facile pour les jeunes actifs, même si leur bureau se trouve dans la métropole voisine. Grâce au digital et aux nouvelles technologies, il est ainsi devenu possible de se passer de trajets quotidiens, et de rester travailler chez soi. Les voyages et les réunions en sont, de manière globale, très simplifiés. La visioconférence a même permis d’éviter certains voyages d’affaires, et de faire de réunions importantes à distance. Les villes satellites apparaissent aussi comme des lieux où la qualité de vie est meilleure : moins polluées, avec un rythme de vie différent… bref, elles seraient tout simplement plus « vivables ».
 

En France, les villes les plus prisées des jeunes actifs sont à taille humaine

Même concernant leur activité professionnelle, les jeunes actifs sont de moins en moins attirés par les grandes villes. Ainsi, selon une étude du site MoveHub publiée cette année, les trois villes françaises où les jeunes professionnels veulent s’installer sont Bordeaux, Aix-en-Provence et Lyon. Les critères étudiés ? Le salaire moyen des sondés, le coût de location d’un appartement, les heures d’ensoleillement (eh oui, c’est important, tout comme le coût d’un repas accompagné d’une bière, qui fait aussi partie des critères), le coût des transports en commun, l’offre de culture… Paris, la capitale, n’arrive qu’en 6ème place du classement ! Signe d’une évolution des mentalités et de l’envie des jeunes actifs de voir « autre chose » ? Probablement.

Un podium quasiment identique à celui d’une autre étude publiée par Les Echos, menée en partenariat par l’Apec et RégionsJob. Elle liste les six meilleures villes de France « où travailler quand on est jeune et ambitieux ». Et le constat est sans appel : les trois premières places sont occupées par Toulouse, Nantes et Lyon, les trois suivantes étant Strasbourg, Lille et Aix-en-Provence. Si l’activité incessante des grandes villes séduisait les jeunes à une époque, il semblerait désormais que la donne ait changé.
 

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