Votre niveau de vie ne dépendrait qu’en partie de votre diplôme. En effet, selon l’étude publiée par l’Insee en février 2017, celui-ci est fortement lié aux études de vos parents. De même, votre situation familiale peut influencer la façon dont vous percevez votre situation financière actuelle. L’étude se base sur des informations recueillies en 2011.
Vos conditions de vie d’ado vont influencer votre perception du monde à l’âge adulte
Logique, vous direz-vous. Mais l’Insee s’appuie sur des faits pour appuyer son propos. Ainsi, 33% des personnes dont le père est diplômé de l’enseignement supérieur ont l’impression que leur situation actuelle est bien meilleure qu’à leurs 14 ans. De plus, 65% des sondés ayant vécu dans une famille monoparentale à l’âge de 14 ans ressentent une amélioration de leur situation financière. Enfin, 87% des personnes dont les parents rencontraient des difficultés financières pendant leur adolescence ressentent une amélioration de leur situation. Dans tous les cas, la situation financière à l’adolescence est déterminante pour le sentiment d’aisance que les sondés ressentent à l’âge adulte.
Un constat plutôt positif, donc : les sondés ont réussi à faire évaluer leurs moyens et à avoir une vie professionnelle satisfaisante. Un constat nuancé par la suite de l’étude.
Les parents les « plus éduqués » sont attentifs à la scolarité de leurs enfants
« Le niveau de diplôme atteint par une personne peut être lié au niveau d’éducation de ses parents, à la situation financière de sa famille pendant son adolescence et, plus généralement, à ses conditions de vie à cette époque », indique l’étude de l’Insee. Un étudiant dont le père est diplômé du supérieur aurait ainsi cinq fois plus de chances d’avoir un diplôme d’un niveau équivalent qu’une personne dont le père n’a aucun diplôme. Et oui, le diplôme du père déterminerait de façon significative celui que ses enfants vont choisir. Quant au diplôme de la mère, il aurait malheureusement moins d’effet sur les choix de ses enfants, puisqu’il multiplie « seulement » par trois les chances de ses enfants de décrocher un diplôme du supérieur.
Comment expliquer ces chances ? Selon la sociologue Agnès Van Zanten, les parents les plus éduqués seraient davantage présents au moment des choix d’orientation de leurs enfants, et accorderaient plus de temps au suivi de leurs études. Ils rencontreraient également plus facilement les enseignants, et feraient attention au choix des établissements où sont scolarisés leurs enfants. Ce déterminisme social est-il amené à changer ?
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