JobTeaser, une plateforme spécialiste du recrutement de jeunes étudiants ou diplômés, a publié, en janvier 2018, un baromètre qui compare les secteurs qui recrutent et les postes convoités par les étudiants. Réalisée sur le second semestre de 2017, cette étude se base sur 5 000 employeurs français, sur les offres de stage, d’alternance et d’emploi partagées sur JobTeaser, mais aussi sur les recherches effectuées par les jeunes sur cette même plateforme.
Les attentes des jeunes vs les besoins des entreprises
Selon cette étude, le développement informatique est le secteur qui propose le plus de travail, puisqu’il se tient en seconde position des offres d’emploi et en troisième des offres de stage. Pourtant, du côté des étudiants, ce secteur n’est qu’à la 23ème place dans les recherches de stages, et à la 30ème des recherches de premier emploi.
À l’inverse, dans d’autres secteurs, la demande est beaucoup plus importante que ne l’est l’offre. En journalisme et édition, 27,74% recherchent un stage mais seulement 0,11% des offres répondent à leur demande. De la même façon, le secteur du service et de la relation client se place en cinquième position des recherches de stages et de premier emploi, tandis qu’il n’est qu’en 20ème position des offres.
Et puis, parfois, un secteur propose des stages et des alternances, mais peu de premiers emplois. Celui de la communication RP et de l’événementiel se place en quatrième position des offres de stages et en cinquième d’alternance. Mais concernant le premier emploi, ce secteur se tient à la 18ème place des offres.
Il fallait bien qu’il y ait une exception ! Et c’est le commerce qui remporte la palme d’or du secteur conciliant à la fois l’offre et la demande. Le poste de Commercial et Business se place dans le top 3 des besoins, mais aussi dans celui des choix des étudiants à la recherche de stages, d’alternances et même de premiers emplois.
Une solution : le dialogue entre les universités et les entreprises
Pour Adrien Ledoux, le cofondateur de JobTeaser, « il est primordial d’instaurer un dialogue durable entre les organismes d’enseignement supérieur et les entreprises ». Les programmes des formations devraient ainsi être revisités pour mieux correspondre aux besoins des entreprises, et ainsi limiter le taux de chômage chez les jeunes diplômés.
C’est aux formations de s’adapter aux besoins du marché du travail, mais aussi aux étudiants de revoir leurs désirs et éventuellement de faire des compromis. C’est le jeu : la filière qui nous plaît le plus n’est pas forcément celle qui recrute le plus.
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