Des graphismes à couper le souffle
Lorsque de nouvelles machines débarquent sur les étals, les joueurs s'attendent avant tout à recevoir une véritable claque visuelle. Sur le papier, Microsoft et Sony nous promettent un fossé significatif entre le duo PS4/Xbox One et les futures PS5/Project Scarlett. Si les consoles seront bien évidemment plus puissantes grâce à des processeurs très performants et à une mémoire vive améliorée, c'est pourtant la technique du Ray Tracing qui devrait s'illustrer. Cette dernière, déjà présente sur PC, permet par exemple d'obtenir des éclairages en jeu bluffants de réalisme. La réflexion de la lumière s’avérera bien plus convaincante et la diffusion d'une source lumineuse dans un environnement 3D gagnera en intensité. C'est le cheval de bataille des deux constructeurs. Toujours sur le plan visuel, la fameuse 4K accompagnée d'une fluidité exemplaire à 60fps sera la résolution minimale requise. Malgré ces nouveautés tape-à-l’œil, la révolution pourrait bien passer par un élément parfois oublié...
L'attente prendra fin
Ainsi, Sony a fait la promesse d'envoyer les éternels écrans de chargement aux oubliettes (Microsoft suivra bien évidemment le même chemin). En effet, la PS5 et la Scarlett auront droit à un SSD qui viendra booster leur vitesse de traitement des données. En mai dernier, la marque japonaise a réalisé une petite démonstration de ce qu'un tel ajout pourrait apporter. Lors d'un voyage rapide dans l'excellent Marvel's Spider-Man, le joueur devait patienter pendant environ 8 secondes avant de reprendre le contrôle du tisseur de toile sur PS4. Sur le kit de développement de la future console, ce temps d'attente est tombé à 0,83 seconde. Un tel écart est forcément révolutionnaire, surtout dans un jeu en monde ouvert. L'expérience gagnerait encore en fluidité et les temps de chargement après un game over ou entre deux cinématiques pourraient être réduits à néant. En 2018, God of War s'était déjà montré très impressionnant à ce niveau en incluant ces chargements à des séquences de gameplay.
Des productions toujours plus ambitieuses
Une console, aussi puissante soit-elle, ne peut pas gagner la partie sans un catalogue riche en titres de qualité. La guerre des exclusivités fera rage durant la prochaine génération et les constructeurs ont déjà commencé à s'armer. Depuis plusieurs mois maintenant, Microsoft rachète des studios à tour de bras en s'octroyant les services de Playground Games (Forza Horizon), Obsidian (Fallout: New Vegas, The Outer Worlds...) ou encore Double Fine Productions (Brutal Legend, Psychonauts...). Sony a également suscité l'engouement en rachetant Insomniac Games, l'équipe derrière Ratchet & Clank et Marvel's Spider-Man. Au total, Xbox et PlayStation possèdent 14 studios chacun. Si des suites viendront forcément rythmer les premiers mois de ces machines surpuissantes, des licences inédites devraient rapidement être mises en route. Par exemple, Naughty Dog devrait quitter le monde obscur de The Last of Us après la sortie du second opus et se lancer dans quelque chose de différent. C'est une certitude, les jeux seront au centre de la communication des grandes marques de l'industrie. Pourtant, les utilisateurs ne manqueront pas non plus d'attendre des promesses solides en matière de services.
Le dématérialisé prend le pouvoir
Depuis quelque temps déjà, Sony et Microsoft se sont solidement installés du côté des services de «jeux à la demande». Le Xbox Game Pass est la parfaite illustration d'un essai transformé avec brio. Pour la modique somme de 9,99 €/mois, le joueur peut accéder à un catalogue de plusieurs dizaines de titres et les télécharger à volonté. Le PlayStation Now, malgré sa composante streaming, remplit la même fonction sur PS4 et PC. Ce modèle économique démocratisé par Netflix a fait ses preuves et se montre surtout très rentable pour les constructeurs comme les studios qui y proposent leurs jeux. En effet, c'est un flot d'argent constant qui entre dans les caisses des différents acteurs du milieu via ces abonnements mensuels. Ces derniers devraient donc se développer et s'émanciper sur les futures consoles.
Casser les frontières
Plus étonnant encore, la prochaine génération se jouera aussi loin des consoles. Microsoft a clairement exprimé sa volonté de proposer ses productions maison (voire son Xbox Game Pass) sur d'autres machines comme les ordinateurs, les smartphones et chez la concurrence. Ce n'est pas pour rien si des jeux comme Minecraft, Cuphead et Ori and the Blind Forest arrivent sur Nintendo Switch. Le but affiché de la firme américaine est de proposer ses exclusivités sur une multitude de plateformes, afin de toucher une audience plus large. À l'avenir, Microsoft pourra compter sur le streaming avec xCloud pour s'affranchir des caractéristiques des supports. Pour l'instant, Sony est resté plus discret dans ce domaine.
La PS5 et la Scarlett devraient marquer une cassure dans notre manière de consommer les jeux vidéo. Bien que le renouveau fasse peur, nous avons hâte d'être à l'automne 2020 pour découvrir tout cela.