Les écoles Montessori : vers une nouvelle éducation

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Les écoles Montessori commencent à se faire connaître dans le monde entier. Ces structures qui dispensent un enseignement d’un genre nouveau trouvent leur origine en 1907. A cette époque, la première docteure italienne, Maria Montessori, invente la pédagogie éponyme. Aujourd’hui appréciée par certains, elle est souvent associée à une éducation positive et expérimentale.



L’histoire des écoles Montessori

 « L’enfant a un pouvoir que nous n’avons pas, celui de bâtir l’homme lui-même », a un jour affirmé Maria Montessori. Cette médecin et pédagogue de profession est amenée à étudier dans des milieux défavorisés : elle s’attèle à bien comprendre les problèmes d’apprentissage que subissent certains enfants. Sa méthode, elle la travaille, l’améliore, jusqu’à ouvrir la première école Montessori en 1907, la Maison des Enfants.

 L’objectif de la méthode Montessori : permettre aux enfants d’apprendre par eux-mêmes et à leur rythme ! Comment ? En mettant à disposition des enfants les outils adaptés, ils peuvent choisir les activités qui les intéressent. Et mieux : ils n’ont aucune obligation, ils décident seul du temps qu’ils vont y consacrer. Dès l’âge de trois ans, les petits sont capables d’apprendre… à la fois concentrés et intéressés par leur tâche. Ainsi, pour Maria Montessori, il ne faut pas décider pour l’enfant : celui-ci apprend peut-être mieux de lui-même.

 Et selon la fondatrice de la philosophie Montessori, il faut libérer « le potentiel de l’enfant, et [nous transformerons] le monde avec lui ». Et aujourd’hui, cette pédagogie fait des heureux : plus de 20 000 écoles ont ouvertes à travers le monde. En France comme ailleurs, elle trouve ses adeptes. Même si dans l’Hexagone, certains refusent encore de la voir comme une éducation valable, nombreux sont ceux qui lui font confiance.

 

 Décryptage de la pédagogie Montessori

 La pédagogie Montessori repose sur des règles concrètes. Elle est toujours appliquée dans l’objectif de permettre aux enfants de se construire au mieux. Ou comme le disait Maria Montessori : « L’éducation est un processus naturel effectué par l’enfant. Ce processus n’est pas acquis par l’écoute d’un discours mais par des expériences avec son environnement ». Voici les éléments sur lesquels repose la pédagogie Montessori :

  • Le principe d’autodiscipline : l’enfant découvre lui-même ses erreurs. Il faut qu’il se fasse confiance. Le corriger l’amène à penser que seule la vérité des adultes serait la bonne : au contraire, l’enfant peut très bien trouver la solution de lui-même.

  • Laisser l’enfant libre de faire ses choix : il choisit ses propres activités et le temps qu’il y consacre. Seule règle : avant d’en pratiquer une, il doit l’avoir précédemment testée avec un éducateur.

  • Influencer le jeune pour qu’il agisse plutôt que lui donner un ordre : cela signifie qu’il ne faut pas imposer directement une règle à l’enfant. Si nous souhaitons qu’il joue avec nous, commençons nous-mêmes par jouer, et il nous rejoindra tout seul.

  • Respecter les différents rythmes : chacun apprend à sa manière, à son rythme. Et chaque expérience apporte une plus-value différente à chaque enfant. Selon les principes de la pédagogie Montessori, tout le monde apprend à sa propre vitesse.

  • Apprendre grâce à l’expérience : non pas seulement grâce à la théorie !

  • Penser l’individu : au cœur de la pédagogie Montessori, il y a l’individu. Certaines activités se font en groupe, mais la plupart du temps, de façon individuelle.

  • Enfin, l’éducation est pensée afin d’aider l’enfant à avoir la meilleure vie possible : ainsi, pour qu’il reste toujours bon, il faut le respecter.

Et pour terminer, quoi de mieux qu’une phrase de Maria Montessori, car aujourd’hui encore, elle nous ouvre l’une des portes de l’éducation positive : finalement, « toute personne dans une situation d’autorité incontestée, libre de toute critique, court le danger de devenir un tyran ! ».


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