Les chiffres alarmants du cyberharcèlement chez les jeunes américains

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C’est une étude de Report Linker menée auprès des jeunes américains qui révèle des données concrètes sur le harcèlement en ligne. Et les chiffres sont assez effrayants : 4 jeunes sur 10 en seraient victimes.


L’analyse de Report Linker a été conduite en ligne, auprès de 506 jeunes américains âgés de 13 à 24 ans. Sans surprise, malheureusement, les moyens les plus utilisés pour le cyberharcèlement sont les sms (24%), à quasi égalité avec Facebook (23%), Instagram (21%) et Twitter (21%). Résultat : 4 jeunes sur 10 sont victime de cyberharcèlement, ou proches d’une personne qui le subit.

 

Les jeunes filles plus concernées par le cyberharcèlement que les garçons

Si l’étude nous apprend que 71% des jeunes américains se sentent concernés par le cyberharcèlement, il y a en revanche une différence sur la façon dont cette menace est ressentie par les garçons et les filles. 45% des jeunes femmes interrogées se disent en effet préoccupées par le harcèlement sur internet, alors que 38% des jeunes hommes ne se sentent absolument pas concernés par le problème.

Et pourtant, les chiffres sont là : 38% des jeunes ont déjà été harcelés sur le web. Les jeunes femmes sont effectivement des cibles privilégiées : la majorité d’entre elles mentionnent des messages de menaces, ou des demandes de contact gênantes qui leur ont été adressées. Elles signalent également des insultes racistes (35%) et sexistes (34%), parfois suivies de partages d’images non-autorisées, et de revenge porn.

Concernant les messages ou des textos explicites, les jeunes interrogés ont tendance à ne pas les supprimer, indique l’étude. Certains adultes pensent que la suppression de sextos rend la conduite d’une enquête plus difficile. Cependant, l’étude révèle que même si les jeunes sont plutôt enclins à envoyer des messages explicites, le cyberharcèlement reste un problème majeur à leurs yeux.

 

Seuls les réseaux sociaux peuvent empêcher le cyberharcèlement

Malgré la gravité des attaques, les sondés sont peu disposés à en parler auprès d’un professeur ou de la police. Seuls 38% d’entre eux seraient prêts à en parler à leurs parents, et 27% à leurs amis. Cependant, la majorité d’entre eux pensent que ni leurs parents, ni le gouvernement n’ont le pouvoir de s’occuper du cyberharcèlement. 33% des jeunes interrogés pensent que ce sont les réseaux sociaux eux-mêmes et, pour 35%, les utilisateurs de ces plateformes, qui sont en mesure de mettre fin au cyberharcèlement. Facebook a déjà commencé à mettre en place des procédés pour combattre le harcèlement en ligne. Serait-ce l’amorce d’un vrai changement ?

 

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