- 13 Reasons Why
- Les Nouvelles Aventures de Sabrina
- Les Demoiselles du téléphone
- Le Jeu de la dame
- Orange is the new Black
- Good girls
- Fleabag
- The Handmaids Tale
- Girl
- Big Little Lies
- The Marvelous Mrs Maisel
- Cheyenne et Lola
13 Reasons Why
Portée notamment par Selena Gomez, dont l'engagement féministe est difficile à remettre en question, "13 Reasons Why" est devenu un phénomène chez les adolescents, notamment en montrant la dure réalité à laquelle sont confrontées les lycéennes de la génération actuelle. Si cette série féministe a pu créer la polémique par sa représentation graphique du suicide, elle a aussi permis de mettre en lumière de nombreux sujets lourds comme les agressions sexuelles, l'anorexie, l'avortement, le slut-shaming ou encore la violence domestique. Au fil de ses quatre saisons, la série féministe a aussi permis de faire naître des personnages de jeunes femmes fortes au discours engagé, à l'image de Jessica (Alisha Boe), Ani (Grace Saif) et bien sûr Hannah Baker (Katherine Langford).
Les Nouvelles Aventures de Sabrina
Dans le sillage du triomphe mondial de "Riverdale", la série de la CW diffusée à l'international par Netflix, la plateforme commande à l'automne 2018 une adaptation des aventures d'un des autres personnages de l'univers des bandes dessinées Archie Comics : Sabrina, l'apprentie sorcière. Si la génération précédente avait déjà eu droit à sa Sabrina grâce à Melissa Joan Hart, les plus jeunes ont découvert une Sabrina bien différente, sombre et angoissante, incarnée par Kiernan Shipka. Loin de la légèreté comique de sa prédécesseure, "Les Nouvelles Aventures de Sabrina" est une série féministe, sur une adolescente qui apprend à accepter sa double nature de sorcière et de femme refusant de se soumettre aux injonctions et à l'ordre établi. Grinçante et mordante, la Sabrina moderne n'a rien à envier dans l'esprit au modèle le plus évident de la série, "Buffy contre les vampires".
Les Demoiselles du téléphone
Avant même que les braqueurs de "La Casa de Papel" ne viennent mettre à leurs pieds la planète, l'Espagne s'est invitée sur Netflix avec "Les Demoiselles du téléphone", sa première série originale hispanique. Plongée dans le Madrid des années 1920, les "Demoiselles du téléphone" sont quatre standardistes travaillant dans une compagnie de la capitale. Mettant en scène leur quotidien mais aussi leur esprit de solidarité, cette série féministe est le portrait de quatre femmes en quête d'indépendance, dans une société où elles veulent être libres de travailler et d'aimer comme elles le veulent. Au terme de cinq saisons, les aventures de Lidia, Carlota, Marga et Angeles ont pris fin à l'été 2020.
Le Jeu de la dame
Difficile de passer à côté en 2020 du tourbillon "Le jeu de la dame", qui fut à sa sortie la série la plus visionnée de toute l'histoire de Netflix. Cette série féministe, que l'on doit notamment à Scott Frank, scénariste de "Logan", a pris par surprise le monde entier. Chacun se passionne pour une discipline qu'on imaginait tout sauf spectaculaire : les échecs. Et pourtant, le parcours (totalement fictif) de la jeune prodige Elizabeth Harmon, née de la plume du romancier Walter Tevis, a tenu tout le monde en haleine le long des sept épisodes de la minisérie. À la fois tourmentée et forte tête, la star des échecs prend un malin plaisir à botter les fesses devant l'échiquier de tous les hommes qui méprisent son ascension fulgurante. Incarnée par Anya Taylor-Joy, une vraie héroïne badass comme on les aime ! Consacré par deux Golden Globes, "Le Jeu de la dame" a relancé la mode des échecs, tout en ouvrant le débat sur le manque de représentation des femmes parmi les champions.
Pour celles et ceux qui préféreraient une discipline un peu plus physique, on pense bien sûr à la compagnie de catcheuses vintage de "GLOW", avec leurs justaucorps à paillettes et leurs descentes du coude. Inspirée par une véritable fédération de catch, les Gorgeous Ladies of Wrestling, qui sévissait sur les rings dans le courant des années 80, "GLOW" est une galerie de portraits attachants de femmes de tous âges et tous horizons, qui trouvent dans le catch un moyen de donner un peu plus de piment à leur vie, voire d'en changer complètement. Derrière les "gimmicks" caricaturaux de la Soviétique Zora la Destructrice, la patriote Liberty Belle ou la profiteuse d'allocations Welfare Queen, "GLOW" dépeint les histoires touchantes de femmes qui décident de s'allier pour sortir des cases que la société a dessinées arbitrairement autour d'elles. Portée notamment par le duo formé par les excellentes Alison Brie et Betty Gilpin, "GLOW" a vu sa trajectoire fauchée en plein vol par la pandémie de COVID-19. Netflix a été contrainte d'annuler la série alors que le tournage de la saison 4 devait débuter.
Orange is the New Black
Derrière "GLOW", on retrouve la patte de la productrice Jenji Kohan, dont le nom restera pour toujours associé à la série féministe originelle de Netflix, "Orange is the New Black". A l'origine une adaptation du roman "Orange is the New Black : My Years in a Woman's Prison" de Piper Kerman (qui inspira le personnage de Piper Chapman dans la série), la série fut l'un des fers de lance de la plateforme à ses débuts dans la SVOD à l'été 2013. Aussi bien humaine que bouleversante, la série a considérablement contribué à faire évoluer le débat sur le système carcéral américain, tout en mettant en lumière les souffrances particulières que rencontrent les femmes emprisonnées dans les établissements spécialisés. Sans manichéisme ni voyeurisme, le quotidien de la prison de Litchfield et de ses héroïnes hautes en couleur a passionné la planète pendant sept saisons et 91 épisodes. Une chose était certaine, le monde des héroïnes de série ne serait plus jamais le même après Piper, Alex, Red, Crazy Eyes, Taystee, Daya, Poussey et compagnie !
Good Girls
Avez-vous déjà entendu parler de l’effet papillon (une série d'événements qui s'enchaînent les uns les autres et dont le précédent influe sur le suivant) ? La série Good Girls en est la définition même. Au programme, trois femmes dans la banlieue de Détroit : Beth Harmon, sorte de Bree Van de Kamp 2.0 est mère au foyer de quatre enfants mariée à un homme infidèle et dépensier, sa petite sœur Annie est caissière dans un supermarché et sur le point de perdre la garde de sa fille, et leur amie Ruby estserveuse et n’a plus les moyens de payer les soins de sa fille atteinte d’une grave maladie. Vie quotidienne La première est incarnée par Christina Hendricks, qu’on connait de la série Mad Men, la deuxième, Annie, est jouée par Mae Whitman et l’humoriste américaine Retta joue le rôle de la dernière. « Ce que j’aime c’est que ces personnages ne sont pas des stéréotypes. Ce sont des femmes modernes qui essaient de s’en sortir », explique Christina Hendricks lors d’une interview diffusée sur la chaîne Youtube TV Promos.
Fleabag : le bijou de Phoebe waller-bridge
« Fleabag » (soit littéralement « sac à mouche ») donne son nom à son héroïne, une Londonienne trentenaire et célibataire, interprétée par Phœbe Weller-Bridge qui est l’autrice même de la série. Un female gaze alors parfaitement maîtrisé. Fleabag noie son désespoir – depuis la mort de sa meilleure amie – avec du sexe à outrance et un humour acerbe qui débecte tout le monde. À ce stade, le tableau dressé est parfaitement décourageant. Sauf que ! La protagoniste, en brisant le quatrième mur, montre sa conscience exacerbée d’elle-même et de ce qui l’entoure. Une conscience qui est féministe, intrinsèque à Fleabag, et qui n’a nullement besoin d’explication pour être ressentie. Elle jure à chaque phrase, parle de pénis, de seins, comme de flatulences, se réjouit de s’être défaite du regard masculin. Un bel exemple d’émancipation.
The Handmaid's Tale : critique dystopique d'un monde dominé par le patriarcat
Vous avez dit série féministe ? Elle est désormais une référence en la matière. Adaptée du roman d’anticipation « La servante écarlate » de Margaret Atwood, « The Handmaid’s Tale » suit les pérégrinations de June, une jeune femme qui évolue – survie plutôt – dans un régime totalitaire où les femmes sont dépossédées de tous leurs droits. Deux desseins leur sont possibles : soit elles deviennent mères porteuses – pour les rares que l’état écologique de la planète n’a pas rendues stériles –, soit elles collaborent avec un gouvernement infamant. Un scénario fort et percutant qui éclaire ses spectatrices (même son public masculin), quant à la place de la femme, aux représentations de sa sexualité et à ses droits souvent bafoués en société. Une saison 6 de Handmaid's Tale est prévue en fin 2022.
Girl
Dresser le portrait d’une génération toute entière et ce, en plaçant le spectateur du point de vue d’un personnage féminin ? C’est le pari – réussi – de Lena Dunham. Dans « Girl », on explore la vie de quatre vingtenaires new-yorkaises, de manière brute, sans les paillettes et les faux-semblants à la « Sex And The City ». Quant aux thèmes profondément féministes, la série ne les prend pas avec des pincettes. Consentement, questions de genre, culture du viol… rien n’est laissé au hasard. La réalisatrice fait entendre un langage cru, donne à voir des corps naturels et des désirs assumés. Les standards et les codes sont brisés et ça, ça fait un bien fou.
The Marvelous Mrs Maisel
The Marvelous Mrs. Maisel (La Fabuleuse Mme. Maisel en français) est enfin de retour sur Amazon Prime Vidéo pour une nouvelle saison, près de trois ans après la saison 3. Passée maîtresse dans l’art du stand-up, Midge (Rachel Brosnahan), l’ex-ménagère la plus décomplexée et drôle de Manhattan doit repartir à zéro après avoir été renvoyée de la tournée mondiale qui l’attendait auprès de Shy Baldwin. Plus remontées que jamais, Midge et Susie disent enfin non aux concessions et sont prêtes à en découdre avec le milieu sexiste de l’humour dans cette saison 4 toujours aussi jubilatoire. Et alors que plusieurs acteurs de Gilmore Girls se réjouissent de se retrouver dans la série, à nouveau sous la direction d'Amy Sherman-Palladino, l'avenir de la série était encore très incertain jusqu'à très récemment.
Big Little Lies
La série avec Reese Whitherspoon. Une banlieue chic, des femmes (et hommes) désépérées… et pourtant non, Big Little Lies, diffusé mardi 25 août sur TF1, n'est pas un autre Desperate Housewives. Cette luxueuse minisérie signée HBO, avec au scénario David E. Kelley, fait craquer le vernis d'une communauté, qui depuis des années, vit dans un univers de faux semblants et de secrets. Elle dresse cinq fascinants portraits de femmes aux personnalités complexes et fouillées et incarnée par la crème des actrices : Reese Witherspoon (Madeline), Nicole Kidman (Celeste), Shailene Woodley (Jane), Zoë Kravitz (Bonnie) et Laura Dern (Renata). Sans oublier Adam Scott (Ed), Jeffrey Nordling (Gordon) et Alexander Skarsgård (Perry).
Cheyenne et Lola
Elle plante son décor en Picardie, dans un Dunkerque transformé ville-fantôme où se croisent, au détour d'une friche ou d'un bar miteux, gueules cassées, truands et petites mains précaires. Au coeur de ce territoire industriel qui suinte la misère, on retrouve Cheyenne, la dure à cuire aux cheveux ras et au grand coeur, ex-taularde taiseuse (magnifique Veerle Baetens) qui gagne sa croûte en faisant des ménages sur des ferries. Sa vie basculera lorsqu'elle rencontrera autour d'un cadavre trop encombrant la cartoonesque Lola (Charlotte Le Bon parfaite en fausse tête de linotte), aussi zinzin et évanescente que Cheyenne est mutique et sauvage. Au royaume de la débrouille, cet improbable binôme cabossé par la vie va s'allier pour déjouer les plans des caïds, flics, patrons, ex-maris et amants. Et organiser une drôle de chaîne de solidarité pour aider des exilé·e·s en partance pour l'Angleterre.