Le Réseau mondial pour l’apprentissage, ou Global Apprenticeships Network (GAN), est une coalition de grandes entreprises, parmi lesquelles Adecco, Safran, EDF ou encore Veolia pour la France, qui veulent lutter efficacement contre le chômage des jeunes. Pour y parvenir, la solution est simple : tout miser sur l’alternance, à l’heure où le chômage des jeunes en Europe est beaucoup plus faible dans les pays où l’apprentissage est développé. C’est le cas en Suisse, en Autriche et en Allemagne, comme le montre une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) de 2014. Nos explications.
Arrivée récente en France
Le GAN a débarqué dans l’Hexagone en septembre 2017, alors que le gouvernement d’Édouard Philippe a souhaité, à la rentrée, faire de l’apprentissage l’un des axes majeurs de sa politique d’insertion des jeunes. Le réseau souhaite réconcilier les compétences des jeunes avec les besoins de ses membres, en proposant des programmes d’apprentissage et des stages.
Aussi appelé le « Erasmus des apprentis »
Car le GAN n’existe pas seulement en France ou en Europe. Le réseau se développe partout sur le globe. « Le GAN est présent en Turquie, en Indonésie, en Espagne, en Argentine, en Colombie, au Mexique, en Tanzanie et au Malawi. Des réseaux nationaux seront lancés aux Pays-Bas, au Costa Rica et au Kenya d’ici à 2018. », précisait en septembre 2017 Alain Dehaze, président du groupe Adecco France, la multinationale du travail intérimaire qui fait partie du GAN.
Un soutien aux initiatives locales
Alain Dehaze explique pourquoi l’Allemagne a un taux de chômage des jeunes (moins de 25 ans) à 6,7 %, la Suisse à 2,8 % et la France à 23,7 % : c’est l’apprentissage. « Les objectifs sont donc de mieux sensibiliser les entreprises, le monde éducatif et les jeunes aux avantages de l’apprentissage, et de soutenir les initiatives locales en faveur de ce dispositif. La France profitera dorénavant de l’expertise mondiale qu’offre le GAN. »