Hausse de la CSG, baisse des cotisations sociales
Aviez-vous identifié, sur votre bulletin de paie, le sigle CSG ? C’est la contribution sociale généralisée. Au 1er janvier 2018, elle a augmenté de 1,7 point. Concrètement, cela signifie que vous contribuerez davantage au financement de la protection sociale (telles que la retraite, le chômage ou la maladie). Et pour cause : les cotisations de ces deux dernières, jusqu’à présent prélevées de votre salaire, ont été retirées. Objectif pour les salariés (à l’exception des fonctionnaires) : gagner en pouvoir d’achat.
Revalorisation du SMIC
Par ailleurs, un salarié payé au SMIC (Salaire minimum de croissance) verra sa paie augmenter de 20 euros, puis de 15 euros supplémentaires à partir du mois d’octobre. En effet, avec la revalorisation mécanique du SMIC et l’exonération des cotisations chômage et maladie, le montant du SMIC horaire passe de 9,76 euros à 9,88 euros bruts de l’heure (7,83 euros nets). Soit 1 498,47 euros bruts par mois (1 188 euros nets).
Un petit coup de pouce pour le pouvoir d’achat et la motivation, donc. Toutefois, le gouvernement n’a pas abandonné le système d’indexation du salaire minimum, qu’il a préféré remettre à plus tard. Si cette revalorisation n’a pas été effectuée sur votre dernier bulletin de salaire, vous pouvez demander un rappel de salaire à votre employeur.
Restauration du jour de carence dans la fonction publique
Pour gommer les inégalités entre secteurs public et privé, et « lutter contre le micro-absentéisme qui désorganise les services publics », l’arrêt maladie des fonctionnaires ne sera rémunéré qu’à partir du deuxième jour. Pas de changement observé dans les entreprises privées, où l’on comptera toujours trois jours de carence en cas d’absence pour maladie. Une mesure qui avait été initiée en 2012 par Nicolas Sarkozy, puis supprimée durant le quinquennat de François Hollande en 2014.
Généralisation du bulletin de paie simplifié
Souvent indigeste, la fiche de paie n’est pas aussi claire pour tous les salariés, qui se demandent parfois pour quelles prestations sociales ils cotisent… Afin de remédier à ce problème de lisibilité, tous les employeurs devront proposer un nouveau modèle de bulletin de paie à leurs salariés.
Ce bulletin fera entre autres apparaître le montant total des allégements de cotisations, ou l’exonération totale des cotisations versées à l’Urssaf (hors cotisations chômage) pour les salaires. Par ailleurs, les lignes de cotisation de protection sociale seront regroupées par risque couvert (assurance chômage, retraite, santé, etc.), afin de « mieux comprendre notre système de protection sociale » par répartition.
Fin progressive du RSI pour les indépendants
Si vous n’êtes pas concerné par une activité salariale, mais actif à votre compte, la fin progressive du régime social des indépendants devrait vous permettre de mieux appréhender la nouvelle année. En effet, le RSI fusionnera avec le régime général de la Sécurité sociale, pour une meilleure protection sociale des indépendants. Cette annonce met fin à plusieurs années de polémiques sur les erreurs répétées de calcul de retraite ou de cotisations des indépendants.
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