Depuis leur arrivée massive sur le marché du travail à partir des années 1950, les femmes ont toujours connu de forts écarts de salaire avec les hommes. Aujourd’hui encore, en une année, une femme gagne en moyenne 24% de moins qu’un homme, comme le note l’Insee dans son rapport « Femmes et hommes, l’égalité en question » paru récemment. Même à poste égal, avec un temps de travail, des compétences et des diplômes identiques, une femme perçoit un salaire inférieur de 15% à celui de ses collègues masculins. Pourtant, des solutions existent pour tendre vers plus d’égalité : quelles sont-elles ?
Augmenter les contrôles et la transparence
Malgré la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les hommes et les femmes « visant à garantir l’égalité professionnelle et salariale », les écarts de salaires sont toujours une réalité dans de nombreux domaines. Cela vient notamment d’un manque de transparence et de contrôle.
En effet, les entreprises ne remplissent que très rarement le « rapport annuel de situation comparée », préconisé par la loi pour sanctionner les employeurs coupables de sous-rémunérer leurs salariées. Un moyen efficace de forcer les entreprises à aller vers plus d’égalité entre femmes et hommes au travail serait donc de les obliger à être transparentes sur ce sujet.
Permettre aux femmes de travailler plus
Si les femmes gagnent moins que les hommes, c’est aussi parce qu’elles sont souvent amenées à interrompre leur carrière ou à travailler à temps partiel. Généralement, c’est pour s’occuper de leurs enfants. Bien sûr, se consacrer à l’éducation de ses enfants peut être un choix, mais ce n’est pas celui de toutes les salariées ! Et cela peut rendre difficile la progression de carrière de certaines femmes.
Développer de nouvelles infrastructures pour ouvrir plus de places dans les crèches et les garderies, permettrait ainsi aux femmes qui souhaitent travailler à temps plein de le faire en toute sérénité. Et pour éviter que les femmes se voient forcées d’interrompre leur carrière, on pourrait allonger le congé de paternité. Beaucoup considèrent qu’il est trop court, et qu’il ne permet pas aux hommes de s’investir autant que les femmes dans leur rôle de parent.
Revaloriser les métiers dits « féminins »
Si l’on entend lutter efficacement pour l’égalité salariale, il serait peut-être temps de redonner de la valeur à ces métiers qui sont exercés en grande majorité par des femmes. Assistante maternelle, secrétaire, femme de ménage, institutrice, infirmière, aide-soignante ou encore caissière : autant de professions dont la difficulté et la pénibilité sont souvent minorées.
Augmenter les salaires de ces professions « féminines » donnerait ainsi plus de valeur au travail des femmes. Peut-être que cela permettrait aussi d’attirer plus d’hommes vers ces métiers, et d’apporter plus de diversité dans ces professions. Celle-ci étant un pilier fondamental de l’égalité hommes-femmes.
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