Etre CEO d'une entreprise dédiée à la reprise d'entreprises en difficultés : interview

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Créer une société exclusivement consacrée à la reprise d’entreprises en difficultés, c’est le pari qu’ont fait Vincent Moncorgé et ses deux associés Eric Galdeano et Pierre Porte en créant MCG Opportunités. Un pari qui laisse penser que la crise économique fait naître aussi des emplois et des métiers plutôt innovants.


En France, MCG Opportunités est la seule société dédiée à la reprise d’entreprises sur le marché de l’accompagnement à la croissance externe. Qu’il s’agisse de fusion d’entreprises, de la création de nouvelles activités, ou du lancement de nouveaux produits, cette PME tente de trouver les meilleures solutions pour accompagner les dirigeants d’entreprise en difficulté vers une offre de reprise, et ainsi éviter la liquidation judiciaire. Un métier mêlant à la fois compétences juridiques, financières, commerciales et de conseil. Vincent Moncorgé a accepté de répondre à nos questions pour partager son expérience dans ce secteur méconnu.


Comment êtes-vous devenu directeur exécutif de MCG Opportunités ?

Vincent Moncorgé : J’ai toujours été passionné par l’informatique et le numérique de manière générale. Alors, j’ai commencé mes études par un IUT en SRC (Services et réseaux de communication) à L’Isle-d’Abeau et fut ensuite diplômé de l’EM Lyon Business School en management des systèmes d’information. J’ai toujours axé ma carrière sur la transformation des entreprises, et ai connu des entreprises qui ont été vendues, ou en redressement judiciaire. C’est ce qui m’a poussé à créer MCG Opportunités avec Eric et Pierre.


Quelles sont vos missions au quotidien ?

Nous sommes tous très polyvalents, et dans une petite structure comme la nôtre, il est impératif de savoir tout faire et que chacun mette son expérience au service de tous. Moi, je vais plus être en charge de toute la partie développement informatique, car c’est un pan important de mon expérience, mais je m’occupe aussi de la communication, du marketing et même de la prospection purement commerciale auprès de futurs candidats repreneurs. J’interviens également sur le montage du dossier d’offre de reprise, jusqu’à la défense de cette offre devant le tribunal.  


Quels sont les aspects du métier qui vous plaisent le plus ?

C’est l’analyse d’un dossier, la découverte d’une entreprise dans des métiers, des tailles, mais aussi des cultures différentes, la rencontre de dirigeants avec une histoire, des valeurs, et des perspectives singulières. Il y a un aspect très humain dans notre métier, puisque quand on sauve une entreprise, on sauve des emplois. Jusqu’à celui du dirigeant quand on y arrive, et quand il accepte, bien sûr, de s’intégrer à un projet de reprise où il n’est plus le seul maître à bord.


Quelles valeurs portent MCG Opportunités sur un marché du travail en pleine crise ?

Chez nous, on part toujours du principe qu’il y a des choses à sauver. Aussi, la première valeur qu’on veut porter, c’est l’implication, le fait d’être toujours auprès de nos clients, qu’il s’agisse de repreneurs ou de dirigeants en difficulté. On veut aussi mettre l’accent sur le savoir-faire, donc le capital humain des sociétés. Et bien sûr l’engagement et la simplicité, choses importantes dans un domaine très anxiogène.


Quels sont vos atouts sur le marché du travail ?

Au-delà du fait qu’on soit les seuls à faire ce qu’on fait, on a aussi créé une plateforme digitale qui est un peu le Tinder des entreprises. À la différence que ça ne fonctionne que dans un seul sens. Les entreprises en recherche d’acquisition vont aller draguer les entreprises qui ont des difficultés, mais qui présentent encore de beaux potentiels. C’est aussi pour nous un outil de veille pour détecter les entreprises …


Que diriez-vous à des jeunes qui seraient éventuellement intéressés pour apprendre votre métier dans ce domaine si particulier ?

Que c’est un métier passionnant qui se renouvelle chaque jour, et avec lequel on voit assez vite les résultats de son travail, à partir du moment où on est polyvalent et curieux. Qu’il ne faut pas se cantonner aux grands groupes, et privilégier les petites structures qui pourront leur donner des responsabilités plus rapidement. Il faut bien sûr qu’ils fassent avant tout ce qui leur plaît. Qu’ils essaient de se focaliser sur leurs forces personnelles, de savoir s’entourer d’une équipe qui aura d’autres domaines d’expertise que les leurs et faire des projets.


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