Erasmus pour les nuls
Pour la petite histoire, Erasmus est un programme d’échange universitaire créé en 1987. Il permet aux étudiants de partir effectuer une partie de leur cursus dans un autre pays, membre de l’Union européenne. Plusieurs formules sont possibles : soit 3 à 12 mois dans une université européenne, soit un stage dans un pays européen.
Mais c’est qui d’abord la génération Erasmus ?
Il ne s’agit pas seulement des jeunes ayant étudié à l’étranger, mais aussi ceux partis en stage, en apprentissage ou en échange scolaire dans un pays de l’Union européenne.
Selon Sandro Gozi (secrétaire d'État italien chargé des affaires européennes et auteur du livre Génération Erasmus), plus généralement ce sont les personnes nées après le traité de Maastricht (1992) ayant profité des opportunités offertes par l’UE : programmes d’échanges mais aussi liberté de circulation, voire même la monnaie commune.
Après tout, si on adopte cette définition au sens large, ce sont les fameux Millennials qui incarnent la génération Erasmus (Lire aussi Millennials : que vous réserve le monde du travail ?).
3 bonnes raisons de croire que la génération Erasmus va sauver l’Europe :
1. Une nouvelle énergie : face à des institutions européennes trop focalisées sur des intérêts purement économiques, ces échanges interculturels créent du lien.
2. Une dynastie prometteuse : « C’est simplement la génération qui ambitionne de construire des ponts plutôt que des murs. », explique Emmanuel Tallu, étudiant français à Cracovie, interviewé dans Le Monde en mars dernier (1)
3. L’Europe des talents : cette jeunesse n’incarne pas un modèle unique, mais représente un puzzle de cultures différentes avec – pour trait d’Union – l’envie de vivre ensemble. Tout simplement.
Finalement la génération Erasmus saura peut-être offrir ce nouveau souffle dont a besoin l’UE. Une Europe fondée sur les échanges, l’instruction, les fêtes mais surtout un grand défi : celui de représenter l’avenir.
(1) La génération Erasmus à la rescousse de l’Europe ?, 2 mars 2017