Une approche très cinématographique du jeu vidéo
Annoncé mystérieusement comme le Project 7 (ou P7) en 2017, Control est avancé comme un jeu d’action-aventures à la troisième personne. Vous incarnez Jesse Faden, membre d’une agence secrète chargée d’affaires paranormales. En matière de création d’univers et d’intrigues complexes, la réputation de Remedy n’est plus à faire. La maturité des scénarios et l’atmosphère si immersive de leur titre offrent des jeux originaux qui aiment prendre des risques. Le potentiel narratif et la mise en scène cinématographique rapprochent leur travail de Quantic Dream (Heavy Rain, Detroit: Become Human).
Des parties uniques grâce à une grande liberté de choix
En dépit de leur excellence, leurs aventures se montraient assez directives et linéaires dans leur progression. Control souhaite amorcer un tournant en offrant plus de libertés aux joueurs. Cela passe par des choix lors des dialogues, mais aussi par la possibilité de prendre des chemins différents. Ainsi, on peut découvrir des révélations dans un ordre non chronologique et tisser sa propre histoire au fil des missions entreprises. S’il est encore trop tôt pour parler de monde ouvert, la ville de New York en emprunte les atours, notamment avec un environnement amené à changer en fonction de l’évolution du jeu et du scénario.
La télékinésie au service d’un gameplay complet et réactif
Avec une prédilection pour des espaces labyrinthiques et des configurations verticales, le cadre joue aussi un rôle essentiel dans le gameplay. À l’instar de Scryer dans Psi-Ops: The Mindgate Conspiracy, Jesse utilise la télékinésie pour affronter ses ennemis. À cela s’ajoute la possibilité de léviter et de se défendre en usant d’éléments divers. Par exemple, la projection d’une partie du décor destructible ou la confection d’un bouclier à l’aide de gravats. Un système d’évolution devrait permettre d’améliorer vos aptitudes au fil de l’aventure. Les affrontements s’annoncent dynamiques et particulièrement jouissifs dans l’utilisation des pouvoirs.
Différences et similarités avec Quantum Break
Aux premiers abords, Control pourrait se rapprocher de Quantum Break. On songe à l’environnement urbain, son architecture, ainsi qu’à la qualité des fusillades. Mais la variété du level design permet de se forger une identité toute différente, voire oppressante dans ce que suggère l’exploration des lieux. Si l’on use également de pouvoirs, il n’est pas ici question de manipuler le temps. L’approche est donc foncièrement dissemblable pour se familiariser avec les compétences de Jesse. De même, la possibilité de passer dans le plan astral modifie complètement nos repères. Cette mise en abîme subtile lorgne du côté du film Inception. Les ambitions et les premières impressions laissent augurer du meilleur pour Control qui sortira sur Xbox One, PC et aussi sur PlayStation 4.