Les universités françaises n’arrivent toujours pas à redorer leur blason. Trois palmarès mondiaux des universités sont sortis, et aucun établissement français ne figure dans le top dix. Le premier à avoir été publié est le classement de Shangai, mi-août. La première université française à y apparaître, Pierre-et-Marie Curie (Paris), occupe la 40ème place du top 100. Autre classement réputé pour sa fiabilité, celui du Times Higher Education, paru début septembre, qui ne compte aucune université française dans son top 50. Dans celui-ci, c’est Paris Sciences et Lettres qui est le premier établissement français mentionné, occupant la 72ème place du classement. Enfin, le site américain Webometrics place à la 180ème place de son classement l’université Pierre-et-Marie Curie.
Quels sont les critères de ces classements ?
Ces positions basses dans les classements peuvent s’expliquer par les critères utilisés par chacun d’entre eux. Le Times Higher Education, par exemple, base ses résultats sur la qualité de l’enseignement des établissements, de la recherche et de la réputation mondiale. Le classement de Shangai, quant à lui, base son classement sur des critères presque similaires, au nombre de quatre. Ils sont :
. La qualité de l’enseignement, qui inclut le nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves
. La qualité de l’institution, qui prend en compte le nombre de chercheurs réputés et/ou médaillés qui enseignent dans une université
. Les publications, notamment les articles publiés dans des revues estimées dans le milieu universitaire
. La taille de l’institution, c'est-à-dire la performance académique par rapport à la taille de l’institution.
En revanche, le classement Webometrics est particulier, puisqu’il se penche davantage sur le rayonnement des universités sur la Toile. Ainsi, ses critères sont la visibilité des universités sur le web, le nombre de pages de leurs sites, les fichiers téléchargés et le nombre de publications académiques.
Les universités françaises sont mal cotées depuis des années
Ces mauvais résultats concernant les universités françaises n’ont rien de nouveau. En cherchant sur Internet, on découvre des articles annonçant les mauvaises positions des établissements français dans les classements mondiaux en remontant jusqu’à 2004. On ne peut que supposer que c’était aussi le cas avant, et se demander pourquoi la situation n’évolue pas. (Même si les hypothèses à ce sujet font rage dans les commentaires de différents médias…)
Dans une interview accordée en 2004 au site Amue, François Orivel, directeur de recherches au CNRS, indiquait les leviers qui pourraient faire (selon lui) grimper les universités françaises dans les palmarès mondiaux :
. La sélection des étudiants à l’entrée de l’université
. Une équipe d’enseignants prestigieux
. De puissantes infrastructures de recherche
. La pluridisciplinarité
. La taille de l’établissement et sa capacité d’accueil
. Les fonds nécessaires.
Treize ans plus tard, ces mêmes propositions sont encore d’actualité, et elles sont toujours discutées. Sans, apparemment, faire avancer la situation. Les universités françaises grimperont-elles dans le classement du Times Higher Education, ou faudra-t-il encore attendre ?
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