Banjo-Kazooie
Sorti en 1998, Banjo-Kazooie a connu un processus créatif difficile. Développé par Rare, le jeu s’intitule à l’origine Project Dream. Prévu tout d’abord sur Super Nintendo en 2D, il est porté sur la Nintendo 64 sous la forme d’un jeu en 3D. Au-delà du changement de plateforme et des contraintes techniques, le duo de base n’a pas été conservé. Il s’agissait d’un jeune garçon prénommé Edison et de son chien Dinger. L’équipe envisage également un lapin bipède avant de créer le duo culte de la version finale.
À noter que Banjo-Kazooie: Nuts & Bolts a connu un développement chaotique similaire.
Duke Nukem Forever
L’arlésienne vidéoludique par excellence. Duke Nukem Forever a connu tout ce que l’on peut craindre d’un développement. Remplacement d’équipes, multiples reports, changements de moteur graphique, fermeture de studio… Sa création démarre pourtant dès 1997, après le succès de Duke Nukem 3D. La communication est fluctuante et le titre est envisagé sur plusieurs générations de consoles. En 2009, l’avenir du projet est incertain. La faute à la liquidation judiciaire de 3D Realms. C’est finalement Gearbox Software qui prend la relève. Après 15 années de développement, le jeu sort enfin en 2011.
Resident Evil 2
La saga Resident Evil n’a pas connu que des hauts. La première version de Resident Evil 2 est l’objet de plusieurs désaccords au sein de Capcom. Les différends portent sur le scénario, avancé comme une réelle conclusion, un gameplay incertain et une direction artistique terne. La finalisation du développement est estimée à 65 % lorsque de nombreux changements sont opérés. À commencer par le remplacement d’Elza Walker pour Claire Redfield, des décors majoritairement remaniés, ainsi que des zombies plus détaillés, mais limités à l’écran. Entre-temps, cette première version est devenue un mythe surnommé Resident Evil 1.5.
Devil May Cry
Autre création Capcom, Devil May Cry a aussi connu des déboires lors de son développement. Avant de devenir une franchise à part entière, le titre devait être Resident Evil 4. L’orientation artistique et la disparité avec les précédents épisodes n’ont pas convaincu l’éditeur nippon. Ce dernier refuse d’inclure cet opus dans l’une de ses licences phares. Son développement se poursuit indépendamment, s’inspirant librement de La Divine Comédie de Dante pour se forger sa propre identité. Le jeu sort en 2001 et rencontre un grand succès.
Final Fantasy XV
Inclus dans le projet Fabula Nova Crystallis, Final Fantasy XV est annoncé en tant que Final Fantasy Versus XIII. La direction artistique se veut plus réaliste et tranche radicalement avec la tonalité « fantasy » des précédents opus. En 2013, le jeu change de nom. Les ambitions croissantes et les consignes de Square Enix ont nécessité plusieurs remaniements, notamment en ce qui concerne le lien fait avec Final Fantasy XIII et la volonté de proposer un open-world vaste. Après dix ans de développement, Final Fantasy XV sort en 2016.